Après avoir quittés Eva et Alex, nos hosts d’une semaine à Kingseat, et un rapide passage par Auckland nous avons terminé la pointe nord de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande : le Northland. C’est normalement l’une des régions les plus ensoleillées du pays avec des étés longs et des hivers doux (c’est un peu notre sud de la France à nous). Bon… Nous ne l’avons pas commencée sous le soleil, mais nous avons tout de même pu profiter de beaux jours et de beaux couchés de soleil à la fin de notre road trip dans cette région. Et c’est tant mieux, car Taitokerau Northland (c’est comme ça qu’on l’appelle en Nouvelle-Zélande) a beaucoup a offrir avec ses terrains de jeux aquatiques, ses anciennes forêts de kauri hyper impressionnantes, sa culture authentique et son histoire. Bienvenue dans le Northland !
Jour 1 : Waipu caves – Whale Bay
Après un retour aux waipu caves de jour, pour voir ce que ça donnait, nous sommes repartis direction le Northland. Nous avons retrouvé de longues routes avec très peu de voiture.
Waipu caves de jour
Afin de pouvoir faire un comparatif avec la précédente nuit, nous avons voulu retourner aux caves au matin avec nos deux nouveaux amis : Bastien et Sarah. S’il y avait bien plus de monde qu’à 22h, les vers luisants eux étaient beaucoup moins présents et productifs. C’est certifié, il est préférable d’y aller à la nuit noire si vous voulez profité d’un ciel étoilé.
Whangarei, son bassin et ses cascades
Nous avons failli louper cette petite ville. Comme pour beaucoup de town en Nouvelle-Zélande, pour trouver le coin sympa, il faut chercher un peu. Celui qui en valait le coup, ici, c’était le Town Basin Marina Village. Nous avons d’abord été interpellés par la façade de son musée qui m’a vaguement rappelé le style de Gandí. Bon… en allant voir, le musée n’était pas donné mais avait l’air assez atypique. Ce que nous avons aussi retenus de ce coin au bord de l’eau, c’est l’immense horloge mécanique et hypnotisante en plein milieu. Elle fonctionne avec un système de boules qui a régulièrement besoin d’être changé. C’était hyper intéressant à voir et un musée sur l’horlogerie est situé juste à côté. Ce petit coin, devant la mer, est également composé de plusieurs boutiques de créateurs. Dans l’une d’elles, qui nous a particulièrement plu, nous avons pu y voir un souffleur de verre, travailler en direct !
Il faisait très moche quand nous avons entamé notre boucle pour voir les cascades de la ville : les Whangarei Falls. Jolies, mais sans plus, cette petite promenade d’une dizaine de minutes m’aura coûté une cheville, que j’ai trainé sur toute l’île du sud. Comme je suis hyper maligne, j’ai dû mal placer mon pied et ma cheville n’a pas suivi, sur un simple sentier de promenade. J’aurai fait des randonnées où il fallait à moitié escalader et c’est sur un simple chemin lambda que je me la suis tordue.
Le parcours pour voir ces cascades fait une boucle et est très facile d’accès, rapide à faire. Le point de vue du bas, notamment depuis le petit pont est plus intéressant que celui du haut de la cascade, à mes yeux.
Tutukaka Reserve
Cette partie n’était pas programmée, mais comme nous avions annulée Whangarei Head et que cette petite promenade se situait tout près de notre prochaine destination (fortement recommandée par Bastien et Sarah, rencontrés à waipu caves), je me suis dit que ça pouvait être sympa de la faire. Nous avons pu profiter d’un joli paysage en bord de mer avec plein d’arcs-en-ciel ! La promenade nous a menée d’abord à une sorte de double plage (c’est une plage prise en sandwich par deux mers) puis au sommet d’un petit mont qui donne une vue des falaises. La montée dure en moyenne 30 minutes et est assez facile. J’étais super lente à cause de ma cheville : je fais mine sur les photos, mais je douillais. En réconfort, nous avons trouvé au sommet du fenouil que nous avons pu utiliser pour notre repas du soir. Un peu de fraîcheur dans nos repas, j’étais ravie !
Whale Bay
Dernier point de visite de la journée et il commençait à se faire tard et le temps se couvrait. Nous avions encore un peu plus d’une heure de route à faire pour rejoindre notre spot de nuit (que nous avons rejoint vers 21h au final) et si nous l’avons fait, j’ai l’impression que c’était parce que nous étions à côté. C’était un spot recommandé par nos voisins de camping des waipu caves. Ils avaient pu s’y baigner deux fois et y voir des dauphins. Au vu de la météo, ça n’a pas du tout était notre cas. Nous avons pu profiter des locko, voire des balanes et faire demi-tour avant de reprendre notre route sous le beau soleil couchant et découvert.
Jour 2 : Kawakawa – Totara North
Cette journée aura oscillé entre pluie et ciel découvert. Nous avons bien roulé et visité, des trucs pas toujours super intéressants au final ; mais bon, il faut bien les tester pour pouvoir le dire. On aura quand même pu voir trois villes (dont une bien trop jolie), deux cascades, se baigner dans l’une d’elles et beaucoup rouler pour trouver un freecamp ! Le Northland, c’est toute une aventure…
Kawakawa, une Town aux airs de Gaudí
Comme il n’y a pas beaucoup de freecamps dans le Northland, nous n’avons pas 10 000 choix. C’est vers 20h, dans le noir, que nous sommes arrivés la veille à notre spot de nuit. Si nous ne connaissions pas du tout la ville ou n’avions pas prêté attention, c’est en nous y promenant le lendemain matin que nous avons appris qu’elle s’appelait Kawakawa. Il se trouve que dans cette town*, certains bâtiments comme les toilettes publiques, par exemple, possèdent là encore, des airs lointains au parc Guell de Gaudí avec l’utilisation des plusieurs couleurs, de céramique, des arrondis, des bouteilles en verre etc. J’ai appris plus tard, qu’apparemment, des personnes du monde entier venaient les voir. Il ont été désignés par un artiste autrichien : Friedensreich Hundertwasser en 1999. En faisant notre petit tour de ville, nous avons bien évidemment profite de l ‘ouverture des magasins pour les faire.
Russell ou l’alternative Néo-Zélandaise à l’île-aux-Moines
Cette petite ville est bien connue des guides touristiques et des touristes eux-mêmes. Accessible par la route, il est plus aisé de prendre un ferry (32 dollars pour deux, aller et retour), et de se laisser porter. Ça nous a permis de nous sentir réellement en vacances. La traversée ne dure que dix minutes, mais ça nous a laissé le temps et la possibilité d’observer la baie des îles que nous n’avons pas pu faire autrement.
Russell a été la première capitale de Nouvelle-Zélande et même la reine d’Angleterre y est venue ! C’est une town relaxante, aux airs un peu British (encore) où il y fait bon vivre en bord de mer. Nous avons trouvé que la population y était assez âgée, un coin tranquille pour y finir ses jours. Il y a d’ailleurs tout ce qu’il faut avec ses petites boutiques indépendantes, ses quelques restaurants en bord de mer, son petit musée et sa petite église.
Nous avons décidé de nous y faire plaisir et d’y manger une douzaine d’huîtres et de prendre en dessert, une glace à base de poires et de feijoas, pour rentrer dans la culture Néo-Zélndaise.
Paiha, ville où nous avons enfin compris les pourcentages de miel de Manuka
Retour à Paiha, point d’accès aux ferry en direction de Russell et les îles alentours. La rue principale n’est pas folle comparée à Russell, mais en s’enfonçant un peu, nous sommes tombés sur un hall de magasins plutôt joli ! Nous y avons bien sûr jeté un œil et le Opshop est le plus tendance visuellement, que nous aillons vu jusqu’alors !
C’est aussi ici que nous avons goûté nos premiers miels de Manuka, le miel de Nouvelle-Zélande. Il y a différents chiffres dessus qui correspondent au taux de Manuka dans les pots : 200, 260 et d’autres taux jusqu’à 500. Le plus gros (500), représente donc le plus haut taux en Manuka et 200 correspondrait davantage à un toute fleur. Comme il est difficile et plus rare d’en avoir, les pots aux nombres élevés coûtent toujours plus cher. La vendeuse nous a également expliqué que les miels aux taux moyens de Manuka avaient des vertus pour la gorge et ceux aux plus hauts, pouvaient être utilisés pour la peau.
*Town : je rappelle que chez les Néo-Zélandais, ce ne sont pas des villes (cities) mais des towns
Haruru falls, la cascade qui aurait pu être retirée de la liste
Situées juste à côté de Paiha, ces chutes d’eau étaient selon mes lectures, étaient à voir. Il nous suffisait de garer le van sur le parking dédié, de faire une trentaine de pas et nous y étions. Après en avoir vu de nombreuses cascades depuis notre arrivée, elles n’étaient pas incroyables et nous avons rapidement fait demi-tour. Une cascade qui aurait pu être retirée de notre liste.
Kerikeri
Si notre journée pouvait s’arrêter aux chutes d’Haruru, nous avons tout de même poursuivi le voyage. Il n’y avait aucun freecamp dans les alentours et nous nous étions dit « advienne que pourra ». Le hic, c’est que lorsque nous sommes arrivés à Karikeri, tous les magasins fermaient leur porte. Nous avons pu faire le tour, entrer dans un ou deux d’entre eux, mais pas bien plus. Dommage, parce que la ville semblait assez jolie et une petite librairie située dans un hall de magasins bien agencés avait vraiment l’air chouette. Tant pis pour nous !
Rainbow falls
Tout près également de Kerikeri se situaient les Rainbow Falls. Là encore, les cascades sont faciles d’accès. J’avais lu qu’il était possible de s’y baigner. Alors, c’est maillots de bains en place que nous avons fait les lookouts pour observer la cascade du dessus, avant de rejoindre le bas. Le temps avait été lourd ces deux derniers jours et même s’il bruinait un peu et que le temps était instable, s’y tremper quelques minutes nous a fait un bien fou avant de rejoindre notre freecamp pour la nuit. Nous n’avons pas voulu risquer de rejoindre la cave à l’arrière de la cascade mais c’est normalement possible !
Totara North, le freedom camping le plus vide au monde
Nous avons déjà eu du mal à trouver un freecamp qui ne nous fasse pas faire trop de détour dans notre itinéraire. Celui là était un peu spécial car nous avons dû entamer une route de propriété privée avant de nous retrouver sur une vaste étendue d’herbe avec… rien autour. Pas de toilettes, juste beaucoup d’herbe, quelques arbres et la route à côté qui menait à un centre de tri. Nous étions seuls au monde et pas de wifi pour écouter la musique à fond les ballons. Au moins, nous aurons passé une bonne nuit, réveillés uniquement par le bruit des oiseaux chantants (des voitures passantes et des bouteilles jetées).
Jour 3 : Whangaroa – Rotopokaka
Ce jour là aura été full pluie ! Outre ce petit détail, nous aurons rencontré notre première galère en van. Lassés par cette journée, nous aurons stoppé le programme pour nous réfugier dans notre van, chiller et rechercher un emploi payé.
Whangaroa : le plus beau point de vue
Qui dit pluie, dit obligation de se motiver, cette fois-ci c’était pour sortir faire une promenade le matin ! C’était notre première visite de la journée et nous avions attendu que la pluie se calme un peu pour commencer la petite randonnée de Saint Paul’s rock. La montée dure environ 20 minutes pour arriver au sommet et sous la pluie, ce n’est pas facile avec la boue. Vers le sommet, il nous a fallut escalader avec l’aide de chaînes incrustées dans les pierres, avant d’arriver devant une vue qui était vraiment incroyable. Un panorama 360 de la ville et tout ce qu’il y a autour : les poteaux de moules ou d’huîtres, les bateaux sur l’eau, les petites maisons en contrebas. Tout était très beau et au final, le mauvais temps et la brume donnait un charme au paysage. Quand nous avons finalement entendu les orages (premier depuis notre arrivée), après avoir scruté le paysage un bon 20 minutes, nous nous sommes dit qu’il était temps de redescendre rapidement.
Taipa, la plage que nous n’avons pas pu apprécier
Taipa était aussi une plage recommandée par Bastien et Sarah des waipu caves. Malheureusement, il n’a pas arrêté de pleuvoir et nous n’avons pas pu profiter pleinement de la vue de cette plage comme nous le souhaitions. Nous y avons néanmoins fait notre halte du midi, même si nous avons rapidement fait demi tour après quelques pas sur le sable tant il pleuvait !
Rotopokaka – Coca cola lake
En arrivant devant Rotopokaka (le Coca cola lake), nous avons vu qu’il y avait un freedom camping non visible sur mon appli. De là, commence toute une histoire ! Avant d’aller voir le lac, il pleuvait tellement que nous avons voulu stopper notre programme pour le modifier un peu et rester sur ce free camp pour la fin de journée et la pour la nuit. Pour cela, nous avons déjà voulu garer le van. Vous sentez la galère arriver ? En faisant le tour pour trouver une bonne place en bord de mer, nous nous sommes retrouvés embourbés dans le sable sans moyen de faire demi-tour ou d’avancer. Complètement perdus dans cette situation, nous avons dû demander de l’aide à nos voisins. C’est en tout 5 hommes qui sont venus nous aider à nous dégager en creusant dans le sable, déposant des bouts de bois et poussant le van. Ça nous aura bien pris une demie heure sous la pluie et dieu que nous les remercions, car nous ne savions vraiment pas comment faire.
Par contre, ils nous ont indiqué que nous étions lestroisième van qu’ils aideaient à se dégager de là (ils n’étaient pas trop contents du coup). Zéro indication pour prévenir que c’était galère de passer par le petit sentier. Merci au monsieur Irlandais, son pote et les trois autres jeunes à qui on doit beaucoup !
Après cette micro aventure, nous avons donc voulu rejoindre le lac (toujours sous la pluie) et… c’était une déception. La luminosité et la pluie ne lui donnait pas l’aspect spécial qu’il devait avoir. Ayant vérifié la météo, nous nous sommes dit que nous retenterions notre chance le lendemain avant de repartir, sous un jour normalement ensoleillé.
Jour 4 : Rotopokaka – Cape Reinga
C’était encore une grosse journée qui nous attendait. Dans le Northland, pas le choix, il faut avancer. Ce jour là, c’était journée bord de mer entre la découvertes de 4 plages totalement différentes les unes des autres avant de rejoindre le bout du monde au cape Reinga.
Nouvelle tentative du lac Rotopokaka
Il faisait beau, et on s’est dit qu’on verrait un peu mieux la particularité du lac sous un beau soleil. En plus, en sortant du freecamp nous devions repasser devant donc quoi de mieux ? Bon… Même si au final on voyait un peu mieux sa couleur de coca cola (marron quoi), en regardant le lac dans sa globalité, il paraissait tout à fait normal. Ce qui m’a le plus étonnée, c’est de constater que malgré la contamination du lac, des enfants d’écoles q’y baignaient et y jouer. Contrairement à ce que je croyais avoir lu, il semble tout à fait possible d’y nager sans soucis.
Karikari Peninsula
Nous avons passé notre matinée à faire des plages. Si elles sont toutes proches les unes des autres, elles sont totalement différentes. Nous avions commencé par Terau beach. Belle plage, mais nous ne lui avons pas trouvé d’exception comparée à d’autres plages que nous avons pu voir.
Vient ensuite Karikari beach et là, on y a passé du temps. C’est une plage au sable blanc, très fin. Si fin, que Thibaut l’a comparée à du sucre. Les coquillages y étaient pastels, roses, violets, blancs avec parfois un peu de pêche. Nous avons pris le temps de nous poser dans les amas de coquillages entassés et de faire quelques photos. C’était une vrai plage de sirène à l’eau turquoise. Un coup de cœur pour nous.
C’est à Maita bay que nous nous sommes posés pour manger. Pour y accéder, il faut passer un campement payant. On a pu manger devant une autre plage à l’eau turquoise et s’y baigner. Pas de doute, elle n’avait rien à voir avec l’eau de Dunkerque. Elle était si transparente, qu’on pouvait presque voir nos orteils. Comme nous avions repéré des douches (certainement celles du campement payant) sans notification tarifaire, nous en avons totalement profité pour nous donner un coup de frais en supposant qu’elles étaient mises à disposition.
Spirits Bay
Dernière plage de la journée. Pour la voir nous avons dû faire plus d’une heure de route, de gravel road et monter à la pointe du Northland. Là encore, nous avons dû passer un campement payant et nous stationner. Cette plage est toute particulière pour les Maoris car selon la légende, c’est le lieu où les esprits des morts se rassemblent pour quitter le monde et se rendre dans leur maison ancestrale.
Nous lui avons trouvé quelque chose de particulier et de paisible dans sa forme arrondie. C’est une très jolie plage constituée de milliers de coquillages polis par la mer qui lui donnent une magnifique couleur dans les tons rosés. Qui dit coquillages polis dit aussi s’assoir dedans et y faire de jolies photos. Nous sommes bien restés une heure à profiter de la plage, même si nous envions secrètement les campeurs qui en avaient l’accès direct.
Cape Reinga
Dernier point à voir avant que le soleil ne se couche : le Cape Reinga. Nous voulions profiter du phare devant le coucher de soleil mais c’était sans compter que le parking fermait normalement à 20h. Nous n’avons pas voulu forcer et ne sachant pas ou nous pouvions dormir, nous préférions reprendre la route tant qu’il faisait encore jour. Néanmoins j’ai vu pas mal de monde arriver vers 20h pour le coucher du soleil, nous avons supposé que le site ne fermait pas réellement du coup. Le point de vue est top !
On ne savait pas où dormir
On avait trouvé un freecamp pas loin, mais nous avons appris que pour y accéder il fallait marcher 2 heures. Donc ça ressemblait plus à un campement qu’un freecamp : ça aurait été sans le van. Le prochain freecamp était aussi à 2 heures de route et nous risquions de louper de belles choses en chemin. Nous avons donc décidé et pris le risque de nous garer sur le bord de la route et de profiter d’une belle vue sur la nature, avec coucher de soleil en bonus et des moutons pour voisins.
Jour 5 : Te Paki Sand Dunes – Ninety Miles Beach
Le lendemain matin, toujours garés en bord de route, nous avons compris que nous n’avions vraiment pas le droit de camper comme nous le voulions. Des personnes en voitures, certainement des rangers, sont venues nous interpeller pour nous rappeler à l’ordre. On s’en est sorti avec un avertissement, nous avons évité l’amende de 400 $NZ. Si plusieurs personnes nous ont dit souvent camper sur des bords de route et n’avoir aucun soucis, voilà la preuve que vous n’avez pas le droit et que vous risquez une belle amende. D’ailleurs, nous avons appris bien plus tard dans notre voyage que des amis s’en étaient pris, donc vigilance. Après, nous n’avons pas été malins et nous sommes restés un moment sur le site, nous avons bien pris le temps de prendre notre petit-déjeuner avant de partir. L’un de nos voisins aura été plus malin que nous en partant à 7h du matin. Quoi qu’il en soit, ça ne nous empêcherait pas de faire notre journée sable !
Te Paki Sand Dunes
Après un tapage de doigts au réveil, direction the giant sand dunes ; une attraction de bodyboard sur le sable. C’est un peu les dunes du Pilat, mais en deux fois plus grand à la différence près que c’est une attraction. Après des mamours à un petit chiot beaucoup trop mignon, une recherche de wifi difficile, nous avons pu louer deux planches de bodyboard pour 15 $NZ l’une, et go ! Il nous a fallut grimper les collines avant de pouvoir se laisser glisser sur le sable et de recommencer à volonté. Il n’y a aucune remontée mécanique, du coup la montée au sommet peut-être assez fatigante. Même si la planche est louée à la journée et que vous pouvez prendre tout votre temps, vous y passez généralement 2 heures maximum. Thibaut a pu faire environ 8 descentes et remontées tandis que je m’en suis tenue à 5 grand maximum. Ah oui et attention aux coups de soleil !
Arrêt à côté du seul 4 Square que nous avons trouvé
Alors que nous commencions à manquer d’essence, nous nous sommes arrêtés à une station pour faire un plein. Puis, comme il y avait un 4 square, nous avons voulu voir si nous trouvions des petites pies pour le repas. Nous en avons trouvé au takeway juste à côté. De quoi manger tranquillement devant le port pour reprendre des forces.
Ninety Miles Beach
Je ne pensais pas que ce serait possible. Quand nous avions voulu emprunter un chemin un peu plus tôt dans la journée, ce dernier indiquait que la route était privatisée. C’est en descendant bien plus bas, un peu surpris que nous avons vu un panneau indiquant la bonne direction vers la plage, à environ 10km. Incontournable du Northland, c’est une plage dont apparemment les surfeurs raffolent (perso, nous, il n’y avait personne) et connue pour ses couchers de soleil.
Son nom viendrait des premiers colons européens qui parvenaient à parcourir 30 miles par jour avec chevaux. En 3 jours, ils avaient pu longer toute la plage. Ils ont donc supposés que la plage mesurait 90 kilomètres de long. C’était sans compter que le sable ralentissait les chevaux. La plage ne mesurerait en réalité que 55 km de long.
Nous avons pris le temps de nous y poser, d’y marcher et profiter de la fin de journée avant de rejoindre notre freecamp de la nuit, l’Awanui Reserve. Rien de fou, juste le seul parking dédié en freecamp du coin, près d’une aire de jeux.
Jour 6 : Awanui Reserve – Kai Iwi Lakes
Cette journée a été un peu épuisante. Encore une fois, c’est à cause du manque de freecamp que nous ne savions pas où dormir et que nous avons dû avancer à tâtons et plus que prévu dans le programme. Résultat, c’est plus de 4h de route, des visites annulées ou tardives. Nous avons finalement décidé de rester sur un camp payant plutôt joli.
Hokianga harbour
Quand j’avais vu Hokianga harbour, je m’étais dit que l’endroit devait être sympa. Ce que je n’avais pas compris, c’est que ce n’est pas simplement une ville (où nous nous sommes arrêtés pour manger), mais un long estuaire qui s’étend sur plus de 30 km. Néanmoins, de son nom original, utilisé par les Maoris Te Hokianga-nui-a-Kupe ; traduit par « le lieu du grand retour de Kupe » est important pour eux car selon la légende, ce serait ici que Kupe, ancêtre des Maoris, aurait découvert la Nouvelle-Zélande pour la première fois depuis Hawaï. Hokianga harbour est aussi considérée comme la plus ancienne colonie maorie d’Aotearoa (de Nouvelle-Zélande).
Quoi qu’il en soit, il y a zéro intérêt à s’y arrêter, uniquement de la route. Fatigués par cette dernière et ayant un peu faim, nous nous sommes tout de même posés dans la town pour y faire à manger et profiter de la vue sur la mer.
Koutu Boulders
Sarah et Bastien nous avaient parlés d’une plage avec des pierres rondes. C’est en roulant que nous avons vu qu’il existait plusieurs plages nommées “Boulders”. Comme l’une d’elles était proche du lieu où nous devions normalement dormir, nous avons décidé d’aller y faire un tour. C’est une plage qui me faisait un peu penser à la lune. Beaucoup de roches éparpillées, le sable était sombre parfois vaseux. Un nouveau type de plage que nous n’avions pas encore vu dans le pays. Et en effet, des gros rochers bien ronds (les boulders) se dressaient sur la plage. Je n’ai pas tout compris mais il semblerait que ces “concretions” selon les termes des géologistes, se seraient développés dans d’épaisses couches de grès qui ont ensuite été érodés par les intempéries et l’élimination du grès. Bref, c’était assez impressionnant à voir, et certains peuvent atteindre 4 à 6 m de diamètre !
Kotu Mangeroa campground : un fail
Ayant beaucoup roulé, nous avions prévu de loger sur un tout autre freecamp, moins coûteux que celui choisi au final. Mais comme il fallait faire un aller et retour de 10 minutes (20 minutes au total) pour aller chercher du liquide pour payer, nous avons préféré avancer. Nous ne savions pas vraiment dans quoi nous nous lancions, mais nous savions qu’après 3h de route, il nous restait au moins une heure pour rejoindre d’autres campgrounds à moindres coûts. Nous aurons au moins pu profiter d’un joli paysage à Kotu Mangeroa, faire un peu de lessive et programmer la fin du mois de décembre avant de nous remettre en route à 17h.
Arai te uru nature reserve
Nous avons failli ne pas le faire si nous avions logé au campground. Je l’avais annulé de notre liste de visites et puis, en revérifiant, nous ne faisions finalement pas de grand détour. Ça aurait été dommage de manquer le point de vue. Il est possible de faire une promenade de 3 heures, mais au vu de l’heure nous avons uniquement voulu profiter du paysage sur d’imposantes dunes de sable juste en face de nous. Ce coin est apparemment sympa pour les couchers de soleil. Avis aux amateurs !
Kauri Walks Te Matua Ngahere
Après un fail pour voir Tane mahuta, l’un des Kauri le plus massif connu car l’entrée était fermée à 16h30, nous avons continué notre chemin direction Les forêts de Waipoua. Ce sont quatre forêts qui regroupent la plus grosse population de kauris encore présents en Nouvelle-Zélande. Nous avons pu faire l’une de seules promenades ouvertes : la Kauri Walks qui mène au second plus gros Kauri connu : Te Matua Ngahere, situé dans la Waipoua Forest. Elle est un excellent exemple de ce à quoi pouvaient ressembler les forêts dans le nord du pays par le passé. Nous étions seuls à marcher sur le sentier (il faut bien le suivre pour éviter que les arbres ne tombent malades en les piétinants), et c’est fou à quel point l’atmosphère dégagée était paisible. Nous avons pu y entendre l’unique bruit des oiseaux et des arbres et voir passer les rayons du soleil aux travers des feuilles.
Attention néanmoins, comme beaucoup de promenades qui contiennent des Kauris, il faut toujours nettoyer les chaussures avant d’y rentrer !
Waipoua Forest Scenic Lookout
Je voulais profiter un maximum de la forêt de Waipoua. Ce n’était pas non plus prévu dans les visites, mais comme le soleil se couchait et que le détour n’était que de 5 minutes, on s’est dit que ce serait dommage de ne pas profiter d’un des seuls lieux ouverts dans le coin. Petit détour fait, nous sommes montés en haut d’une tour pour voir les rayons du soleil passer entre les nuages et se poser sur la mer et le sommet des arbres. C’était incroyable.
Kai Iwi Lakes Promenade Point Campground
On a un peu fait l’autruche et on y est allés un peu au hasard. Nous savions qu’il fallait réserver en avance, mais à une demie heure près, nous nous sommes dit que nous verrions sur place. À l’office, il n’y avait personne, juste une caméra. Si nous avons acheté notre place de camping sur internet, nous avons passé la nuit dans l’attente de savoir si notre réservation était validée (nous étions des clandestins en gros). Bon, il y avait de la place et normalement pas de soucis pour ça. Nous avions indiqué que nous étions dans le camping, de quoi passer une nuit sereine. C’est avec le coucher du soleil que nous avons enfin pu nous poser à 21h pour profiter d’un petit apéritif devant une vue sur le lac.
Jour 7 : Kai Iwi Lakes Promenade Point Campground – Wellsford
Comme nous avions bien roulé et avancé la veille, on s’est dit que nous pouvions bien profiter du campground devant le lac vu que nous avions payé et de notre dernière journée dans le Northland. C’était une journée assez chill pour avancer dans nos projets, rechercher des woofing ou juste ne rien faire. Une journée à faire trempette, à prendre le soleil (oups l’écrevisse me voici) avant d’enchainer sur une courte ascension pour un lookout.
On a passé la matinée au camping
Comme évoqué dans l’introduction, nous avons passé la matinée voire la journée (si 17h c’est fin de journée pour vous), au campground de Kai Iwi Lakes. Pour profiter comme un vrai kiwi, nous l’avons fait ! Ce fut l’une de nos rares journées pour le moment à être posés et ne rien faire si ce n’est profiter des lieux, de l’eau turquoise, du beau temps et d’une bonne baignade. Ça m’a laissé l’occasion de tester des pains plats maison à la poêle. Ce n’était pas une grande réussite mais nous étions super contents de manger quelque chose qui s’apparente un peu à du pain (pas du tout).
Kai Iwi Lakes
Kai Iwi Lakes sont un regroupement de lacs nichés dans une réserve de 538 hectares et situés à 3 heures environ d’Auckland sur la côte ouest. C’est un lieu populaire auprès des familles provenant d’Auckland pour passer des vacances d’été. C’est juste ici où nous avons stagné une journée. Ils sont appréciés pour la détente, la nage dans son eau cristalline ou pratiquer des sports nautiques comme le kayak, le paddle, le jet ski et le canotage. Nous avions bien fait d’en profiter un peu aussi à notre ryhtme et de ne rien faire, comme nos voisins !
Tokatoka peak lookout
La seule réelle visite de notre journée. Il a fallut pour ça grimper tout en haut, au bouchon de l’ancien volcan Tokatoka pour profiter d’une vue à 360° sur Dargaville et Kaipara. En maori, Toka signifie « rochers », donc Tokatoka signifie littéralement « rochers sur rochers ». Tout en haut, nous avons croisé un couple de personnes âgées en voyage sur l’île du nord et qui nous racontait une jolie histoire autour de ce mont.
Les maoris viendraient normalement de l’île Hawaiki, une île semi-fictive. Personne ne sait réellement où elle se trouve mais elle serait le berceau de tous les peuples polynésiens. Cinq frères, dont Tokatoka, s’ennuyaient dans leur vie sur cette île et par orgueil, se seraient tous les 5 rendus à Aotearoa (ancien nom de la Nouvelle-Zélande) en suivant les traces de l’explorateur Kupe, premier homme à arriver sur le territoire et père des Maoris. Une fois sur l’île, pour les punir de leur fuite, les dieux polynésiens, Atua, les figèrent sur place, les transformant en montagnes. Il y a donc 5 montagnes, portant le nom des 5 frères, qui sont alignées dans les Northlands et qui représentent ces personnages de la mythologie polynésienne !
Paparoa, un second Shannon
Dernier arrêt, improvisé cette fois-ci à Paparoa. Comme pour Shannon visité au tout début de notre voyage, c’est une toute petite ville toute mignonne. Elle n’est pas répertoriée comme destination touristique mais c’est le genre de town qui nous plait et qui vaut le détour pour son architecture et sa supérette un peu rétro. Petit point bonus pour la maison qui a déposé des nutcrackers en déco, même s’ils étaient un peu mal au point !