Si notre première semaine de travail était inattendue, vous pouvez vous douter que lorsque Ian nous a proposé un jour avant notre départ, de poursuivre avec 4 jours en plus (car la paie à la semaine se calcule du lundi au jeudi), nous étions aux anges. Certes, nous aurons passé 1 mois à Havelock North, mais ne pas bouger ça fait des économies et en plus avec du travail payé, ça soulage l’esprit quand on voit la route qui nous attend (et les frais d’essence). Pas de repos pour les braves donc, et c’était reparti pour deux semaines de travail dans les vergers de Te Mata et un dernier week-end à fêter Halloween !
Une semaine de travail ça ressemble à quoi ?
Les conditions de travail dans les Orchards de Te Mata
Si en woofing nous travaillons le matin et l’après-midi est libre ; quand nous trouvons du travail payé, nous faisons des horaires classiques. En réalité, les Néo-Zélandais aiment terminer tôt ! Ce qui nous arrange pour profiter un peu le soir et nous détendre, parce que quand même, pour nous graphic designer, le travail physique ça fatigue ! Nous nous retrouvions donc à faire du 8h-16h30 avec 3 pauses de 30 minutes réparties dans la journée.
En réalité, on était vraiment pas mal lotis ! Au sens premier du terme car pendant une semaine nous avons dû payer la location que nous utilisions pour le woofing (vraiment pas cher donc nickel pour avoir accès aux toilettes et aux douches, à la machine à laver, aux plaques de cuisson ; au confort en soit). La location est ensuite devenue gratuite pour la semaine de travail suivante. On ne sait pas trop pourquoi, sans doute parce qu’avec tout leur retard, on les aidait finalement à rester.
Et puis lorsque nous nous renseignions un peu sur les conditions de travail pour les PVtistes, ça peut rapidement devenir de l’abus. En effet, en croisant quelques français par-ci et par-là, nous avons déjà pu entendre qu’ils avaient trouvés par exemple un travail qui consistait à couper des citrouilles toute la journée. Ils arrivaient à 8h et repartaient, oranges, à 20h, avec une demie-heure de pause le midi pour manger. Nous n’avions donc vraiment pas de quoi nous plaindre.
Première semaine : on poursuit les greffes urgentes
Comme j’ai déjà pu l’expliquer dans mon article sur le Woofing chez Win et Ian, nous avons poursuivi le travail de greffe. Et c’est avec constat que nous n’avions pas fait 1/4 de toutes les étapes autour de la greffe lors de notre woofing chez eux.
La greffe c’est bien, si néanmoins on greffe la branche du bon sens : ça en vous dit long sur le travail réalisé là-bas ; mais ce n’est pas tout. Je vous explique donc TOUT ce que nous avons fait pour la réalisation des greffes. La première semaine consistait principalement à s’occuper de les faire.
Tuto : les étapes autour de la greffe.
– Retirer toutes les branches des pommiers avec l’Hydralada supersonic
– Couper l’arbre au début du tronc avec la chain saw (tronçonneuse quoi)
– Placer toutes les branches tombées sur les côtés au centre des orchards afin que la grosse broyeuse à branches puisse tout massacrer et que des graines ne se répandent pas n’importe où, en veillant bien à séparer les gros bouts de bois (souvent le tronc principal qui a été réduit)
– Ramasser les branches avec la broyeuse géante
– Effectuer vos greffes (voir premier tuto dans l’article du woofing)
– Ramasser le bois en mode camion poubelle (quelqu’un conduit le tracteur pour avancer au fur et à mesure le temps que les autres ramassent et déposent les morceaux de bois qui seront brûlés pour noël).
Deuxième semaine : place au thinning
Eh oui ! Encore un nouveau mot ! Après le tying-up (le fait de baisser les branches des arbres avec des nœuds) et le grafting (la greffe pour ceux qui n’ont pas suivi), le fruit thinning consiste à sélectionner le meilleur fruit d’un bouquet (groupe de fruits), pour réduire la charge fruitière. En gros, il faut supprimer les fruits abimés et trop petits pour favoriser la pousse des plus beaux, ceux qui seront plus gros et qui permettront sans doute un meilleur rendement. Le plus souvent, sur les pommiers, il faut garder le plus gros fruit situé au milieu du bouquet. En français, ça serait (si je ne me trompe pas dans la traduction) l’éclaircissage des fruits. Il se fait après la floraison, une fois que les plus petits fruits sont déjà tombés et avant que les fruits aient atteints une taille trop importante.
Quelques sorties extra-travail : visite en voiture des villes
Un mois, ça commence à faire long. La première semaine, notre seule sortie a été grâce à Hugh, un collègue a qui on doit nos deux semaines de travail. Il nous a emmenés faire un petit tour de voiture dans Havelock North, Hastings et Napier pour voir ce qu’il fallait y faire et où manger, avant de faire un petit peu de courses pour nous pouvoir manger dans la semaine (il nous offrira une plaquette de chocolat ; si ce n’est pas le bonheur !). Nous avons décidé la deuxième semaine de profiter à la fois d’Halloween mais aussi de ses conseils pour nous rendre au Pipi Pizza, où il va régulièrement, et qui font apparemment de bonnes pizzas.
Soirée d’Halloween au Pipi Pizza (pour les petits rigolos)
Soirée d’Halloween, je voulais sortir. Et comme Hugh, notre ancien collègue nous avait conseillé la pizzeria Pipi d’Havelock North, nous avions décidé que nous la testerions. C’est donc dans une ambiance très rose, avec un peu de monde, que nous avons pu savourer une petite soirée chill autour de nos pizzas romains, et être dans les derniers à partir comme de bons français.
Un week-end improvisé
Spooky samedi
À l’approche d’Halloween, je me devais de faire quelque chose ! Et Tibo nous a trouvé une petite soirée déguisée au Common Room d’Hastings. Pas de déguisement, pas de billet d’entrée (à 20 $NZ quand même). Sauf que, des déguisements, nous n’en avions pas. Après avoir fait un petit tour à la plage mi-sable, mi-rocher d’Haumoana, direction Warehouse pour tenter de concocter un petit maquillage improvisé.
Si Tibo voulait se ramener en tête de tacos géant (dieu merci, il a finalement renoncé), nous avons cherché un petit khol blanc, un noir et du far à paupière noir pour nous créer une tête de sorcier.ère ! C’était certes improvisé, mais le résultat n’était pas dégueu. Mon âme de styliste me dit qu’avec un eyeliner blanc, ça aurait été parfait pour faire ressortir le dessin. Bref… On se maquille fissa (on a mis une heure pour être honnête) sur le parking du warehouse avant de filer à la soirée.
S’il n’y avait pas grand monde au début, la salle s’est rapidement remplie de sorcièces, de mâges, de serial killers, de fantômes et autres personnages ! On se sentait un peu nuls avec notre maquillage et nos vêtements noirs, parce qu’il faut le dire, en Nouvelle-Zélande, Halloween a l’air aussi important que pour les États-Unis et ça c’est trop chouette. On s’est d’ailleurs dit avec nos cocktails Midnight (à base de gin) et Witches Cauldron (à base de vodka et blueberries mais c’était pas dingue), que nous manquions cruellement de soirées déguisées comme ça en France.
En soit, c’était une soirée avec un concert de programmé (indie folk), la possibilité de se faire tirer les cartes et manger une pizza peperonie à pâte noire (on a soupçonné l’ajout de poudre de charbon) car la pizza à la citrouille n’était plus disponible. Un soirée tout à fait classique, en soit, si on omet les noms des boissons et les déguisements.
Dimanche repos
À la base, nous avions prévu de retourner au restaurant de Te Mata Peak pour y regarder la finale de rugby Afrique du sud/Nouvelle-Zélande. Nous n’avons pas fait beaucoup d’efforts pour nous lever. Un coup d’œil vite fait sur le résultat (la Nouvelle-Zélande a perdu d’un point) et nous entamions un dimanche tout à fait banal à manger, travailler sur les prochains trajets et se balader dans les orchards pour constater… Qu’il y avait des pousses de nos premières greffes. Constat parfois ébranlé par le fait que certaines greffes avaient été faites à l’envers (oupsi).
Greffe de pommier
qui a fonctionné
Promenade
dans les orchards