Wellington étant terminé, la traversée faite, passé les Marlborough Sounds, nous étions finalement arrivés sur l’île du Sud. Notre première mission a été de trouver du travail pour compléter un peu les fonds et poursuivre notre voyage plus sereinement. Dans chaque lieu que nous visitions, nous avions pour objectif d’y laisser des cv par-ci par-là dans les cafés et restaurants, mais aussi les vignobles. Cela ne nous a pas empêchés de continuer à visiter et de doucement commencer la découverte de l’île.
Jour 1 : Blenheim ou à la recherche de travail
Après avoir dû se lever tôt pour libérer le freecamp et éviter une amende. Nous avons passé toute une matinée à vagabonder entre les vignobles pour essayer de trouver du travail en vain. Un peu déçus, nous sommes allées nous poser dans un petit parc de Blenheim avant de reprendre des appels téléphoniques.
Mission : trouver du travail (un gros fail)
C’était notre objectif sur deux jours dans la ville de Blenheim : parcourir tous les vignobles et tenter de décrocher un travail grâce au porte à porte. Nous avions constaté que l’une des entreprises du coin recrutait mais malheureusement nous arrivions trop tard. Nous avons donc passé 3 heures à rouler, taper aux portes, recevoir des refus. Vers midi nous nous sommes dit qu’il serait sans doute bien de faire une petite pause et de reprendre ensuite. À savoir que la saison pour les pvtistes tourne aux alentours de mars. Nous voulions néanmoins tenter notre chance. Nous avons eu la chance en tentant de postuler pour la chocolaterie Manaka de recevoir des échantillons de chocolat avant qu’ils ne comprennent le but réel de notre présence.
Pollard Park et le petit potager
Petite détente de la journée. Pollard Park est un joli parc fleuri, avec un petit ruisseau, des canards et un kiosque. Sous un ciel dégagé mais pas brulant, c’était le meilleur spot pour s’y poser et déjeuner. Nous avons entamé une promenade autour du parc, traversé une zone de fleurs portant d’étranges noms comme daddy, grand-ma, drama queen etc.. Nous avons pensé sans certitude que la ville laissait l’opportunité aux habitants de les nommer.
Concernant notre recherche de travail, nous n’avons pas baissé les bras ! Thibaut a repris pendant plus d’une heure les appels. C’est en tout 30 vignobles contactés, pour 4 cv envoyés sans réelle certitude qu’ils avaient de la place (spoil, personne ne nous prendra ou ne répondra à nos appels). Fatigués de nous prendre des non, c’est à la pause café qu’une mère de famille est venue nous complimenter sur notre van et discuter deux minutes avec nous. Elle nous a gentiment conseillé de contacter Sanford à Havelock, car la saison des moules commençait bientôt. Petit plus, nous ne l’avions pas vu lors de notre promenade mais elle nous a indiqué un petit coin de potager où il était possible d’y prélever des aromates, quelques légumes ou encore des fleurs comestibles. Il n’a pas fallut me prier pour faire un plein de blettes, de capucines et d’herbes pour le repas du soir.
Harling Park, un parc au thème Japonais
C’est un parc au thème Japonais situé juste en dessous de montagnes à l’herbe séchée. Avec l’agencement d’un petit mont, il est très simple d’y monter et d’avoir une vue sur Blenheim et les montagnes en fond. Ce n’était que le début et nous étions déjà heureux de changer un peu de paysage. Après y avoir fait un tour, nous nous sommes posés dans l’herbe sèche pour le dîner, pour postuler à l’offre de Sanford (croiser tous les doigts de pieds et de mains) et profiter de la fin de journée au soleil avant de rejoindre le freecamp pour se reposer avant une nouvelle journée de recherche de travail.
Jour 2 : Blenheim, on ne lâchait rien
Deuxième jour à Blenheim. Si nous avons été refusés pour les vignobles, nous aurons tenté notre chance dans des petits commerces de la ville. Après deux ou trois demandes dans des cafés, nous sommes allés souffler un petit coup au restaurant avant de nous poser dans un parc pour continuer nos recherches.
Blenheim centre ville et recherche de travail
Je crois que c’est la première fois que nous faisions une “grasse matinée” sur un freecamp. Nous avons pris le temps de prendre notre petit déjeuner, de nous préparer avant de nous lancer dans une seconde quête de travail. J’ai bien tenté de postuler au petit café bobo du coin, mais après un envoie de cv, je ne pensais pas et à raison) avoir de retour positif. En nous promenant dans la ville, nous avons un peu tenté notre chance par-ci par-là sans réel succès. Les réponses auront été généralement d’envoyer un cv et d’espérer. Comme nous n’avions pas envie de poireauter pour un retour que nous n’aurions peut-être jamais, nous prenions la décision d’avancer dans le programme et de continuer à postuler à des offres en ligne.
Wither hills, les pauvres qui ne le sont pas
Même si nous n’avions pas trouvé de travail, nous voulions profiter de la région pour se faire un peu plaisir. Blenheim, c’est un peu comme Martinborough : l’endroit idéal pour prendre un vélo et faire le tour des vignobles pour déguster des vins. Nous préférions l’option dégustation de vin avec bon repas, c’est pourquoi nous avions choisi une adresse qui nous avait bien tentée lors de notre recherche de travail la veille ; le Wither hills.
Au menu : dégustation de trois vins avec deux secs et un rouge, accompagnés de plats à partager. Pour 2 personnes et 2 plats principaux, nous en avons eu pour un peu plus de $59 $NZ par personne. La dégustation des 3 vins imposés coutait 14 $NZ par personne. Au vu des quantités, nous trouvions le prix tout à fait raisonnable. Le tout, à l’ombre d’une magnifique journée de soleil avec vue sur les vignes et les montagnes. De quoi relâcher la pression.
Le menu imposé se composait de deux entrées, deux plats et de deux accompagnements.
Entrée :
– Carottes rôties, raisins secs macérés, dukkha de noix de cajou
– Focaccia au levain, sugo aux tomates, parmesan, épices pastrami
Plat :
– Joue de bœuf cuite lentement, crispy oignons, ciboulette, jus (df)
– Pak choi grillé, kumara caramélisé, houmous de potiron épicé, vinaigrette aux amandes (v,gf)
Accompagnements :
– Salade verte du jardin, vinaigrette (v,gf,df)
– Pommes de terre triplement cuites, aïoli (sg)
Retour au Pollard Park
Nous ne voulions pas rester sur le freecamp (qui était un peu nul) avec le soleil qui tapait. Nous n’étions pas loin du Pollard Park c’est pourquoi, nous avons décidé de laisser le van garé sur les places de parkings qui nous servait de freecamp et de le rejoindre à pieds pour digérer un peu. J’en ai profité pour faire une sieste et me relancer dans les recherches d’emplois. Nous avons pu postuler à deux ou trois offres, en espérant que cela soit fructueux (fingers crossed).
Jour 3 : Lake Grassmere – Kaikōra
Ce jour, était un peu dédié à la découverte de bébés otaries. Si nous voulions voir des blue penguins, c’était sans savoir que nous devions rester jusqu’au au coucher de soleil. La journée aura tout de même était bien remplie, même si nous avions eu la sensation de bâcler notre fin de journée pour tenter d’arriver avant le coucher du soleil au freecamp, avec deux heures de route. Spoil : on aura pas réussi et on sera à regret arrivés à 22h, en se disant que nous aurions pu rester dans l’autre ville.
Lake Grassmere, le lac qui est censé être rose
Sur la côte de Blenheim, un grand lac peu profond possède des étangs qui développent une couleur rose de plus en plus foncée pendant les mois d’été. C’était notre première visite depuis la ville de Blenheim. Sa couleur est normalement due au sel. En effet, l’eau de mer, fraîchement sortie de l’océan Pacifique, est pompée dans le lac Grassmere. La couleur rose à violette des bassins de cristallisation est causée par des algues vertes microscopiques naturelles qui se transforment en rose à forte concentration en sel. Les mêmes phénomènes donnent son nom à la mer Rouge. Il y a aussi de petites crevettes roses dans l’eau qui prospèrent dans cet environnement salé. Alors tout l’aspect technique est très beau, sauf qu’il faisait super moche quand nous sommes allés le voir et que sans soleil, l’eau n’avait qu’une couleur d’eau à nos yeux.
Papara point rest
Comme nous faisions beaucoup de route pour commencer à descendre tranquillement dans le sud, et qu’il n’y a parfois rien à voir ou à faire, si ce n’est tracer ; nous avons voulu faire un arrêt spontané à Papara point rest en voyant une statue maori. De là, nous avions une jolie vue sur les montages et la mer. Le brouillard apportait un petit quelque chose au paysage.
Ohau Point Lookout
C’est un petit bord de route, une plate-forme même, qui permet d’avoir une vue en hauteur sur les colonies d’Otaries à fourrure. Pas de promenade à faire, il suffisait uniquement de sortir pour pouvoir les observer. Le mieux est d’apporter des jumelles. Nous avons passé un moment à regarder les bébé otaries câliner et embêter leur mère, tenter d’avancer sur les rochers, tomber, jouer dans l’eau, pleurer. Tout de suite, avec des enfants, c’est beaucoup moins reposant pour les parents qui habituellement se prélassent au soleil (pas de chance pour eux, il faisait moche). En général, les otaries ne sont donc pas très actives mais nous y sommes allés à la bonne période. L’été, c’est la période de la cour et il est censé y avoir beaucoup d’action avec les petits bouts.
Kaikōra, sa ville et sa péninsule
Après un rapide tour de ville pas réellement prévu au final et un ou deux de ses magasins magasins, nous avons décidé de nous poser pour déjeuner en bord de bay (il était temps, puisqu’il était 15h). C’est devant de jolies montagnes et l’eau de mer que nous avons pu déguster notre petit repas.
S’en est suivi une promenade à South Bay : à la rencontre de bébés vaches, de bébés et leurs maman. Nous avons pu les observer de tout près (un peu trop près d’ailleurs) à jouer, se reposer, tenter d’avancer encore une fois sur les rochers, tomber, pleurer encore et toujours. Ils étaient bruyants et beaucoup trop chou.
Côté Kaikōura Peninsula, l’accès à la pointe ; Point Kean Viewpoint, peut se faire directement en voiture. Il suffit de marcher 2 minutes sur les cailloux pour avoir une vue sur la mer. Début (ou fin de la marche de la péninsule), il est probable d’y apercevoir des otaries, des dauphins ou encore des baleines (on aura rien vu de tout ça). Pour favoriser les chances, il est possible de payer une virée en bateau, mais nous avons personnellement préféré penser à la planète et l’écosystème. Le site est beaucoup plus touristique que notre précédent point. On voit beaucoup moins d’animaux, en tout cas, quand nous y sommes allés mais la vue sur les montagnes est plutôt jolie.
Nous étions juste dégoutés car demie-heure après notre départ, nous avons appris que pour voir les blue penguins, il fallait attendre le coucher du soleil. Nous aurons du rouler 2 heures pour rejoindre le prochain freecamp et avancer. Nous aurions peut-être pu éviter de nous presser, nous reposer un peu à Kaikoura au lieu d’arriver en pleine nuit et un peu frustrés s’imaginant que nous aurions pu les apercevoir avec un joli coucher de soleil en option… Peut-être pour une prochaine fois !