Même si au début nous restions sur le même freecamp que la veille, nous avons tout de même changé de région. Le mont Tongariro est divisé en deux districts : waikato et Manawatu-Wanganui. C’est avec une randonnée de 6 heures que nous avons commencé dans la région avant de rejoindre doucement des petites têtes connues…
Jour 1 : Kiwicamp Tongariro – Tama Lakes
Nous ne savions pas si nous allions réellement faire la randonnée de Tama Lakes. En soit, elle n’a rien d’affolant, mais Thibaut s’étant blessé l’avant veille, lors de notre précédente grosse randonnée au mont Tongariro, nous doutions fort de nos capacités à la faire. Ayant une grosse journée au programme et ne sachant pas réellement ce que nous allions faire, nous avons tout de même fait sonner notre réveille tôt pour aviser. Il faut dire que toute la journée était articulée autour du mont Ngauruhoe, de la prise de photos sur des points de vus extraordinaires que je n’ai pas pu faire car le ciel était trop couvert pour pouvoir apercevoir quoi que ce soit.
Tawhai Falls
Ça y est ! Enfin les chutes de Gollum que j’attendais avec impatience ! Les Gollum’s Pool (également connue sous le nom de Tawhai Falls ou la piscine interdite pour les connaisseurs. Elle fait partie du décor du Seigneur des Anneaux dans le deuxième volet, lorsque Faramir demande à Frodon s’il connait Gollum, qui chante en explosant un poisson contre les roches, juste avant de le capturer. Située dans le Parc national de Tongariro, l’accès à la cascade est court et plutôt agréable. Nous n’y sommes pas restés longtemps, juste pour se remémorer la scène.
Taranaki Falls et Tama Lakes Track
En soit, la randonnée de Tama Lakes n’est qu’une prolongation de celle des cascades de Taranaki. Sauf que cette première prend normalement 6 heures au total et l’autre 2 heures. “Normalement“, car si elle peut être faite en moins de 6 heures, nous avons mis en tout environ 7 heures avec temps de pauses et discussions comprises, l’attente que passe les nuages qui camouflaient le mont Ngauruhoe, mais surtout, pour le genoux de Thibaut.
La marche jusqu’aux cascades se fait très facilement. Vous pouvez soit passer par le haut, soit par le bas. Personnellement nous avons opté pour le chemin du haut, qui était plus direct. L’autre chemin fait passer au bas des cascades, mais rejoint le même point. Petit arrêt pour profiter de la vue alors que les nuages jouaient à cache-cache.
Après avoir finalement dépassé les chutes de Taranaki, le sentier bien définit se poursuit sur des champs d’herbes alpines jusqu’aux lacs à gauche et la piste principale du circuit nord de Tongariro jusqu’à Waihohonu Hut pour l’autre direction. En soit, rien de compliqué pour cette randonnée. Ce n’est que du plat ; mis à part une petite montée à la fin. Si j’ai cherché la pointe du mont tout le long de la marche, je ne l’aurais jamais aperçue, même après 15 minutes d’attente au sommet voyant les nuages bouger rapidement ou 3 jours sur place au total. Ça restera un petit regret.
C’est donc seule, laissant Thibaut plus bas, que j’ai fini par grimper pour apercevoir les deux lacs séparés par une montagne. D’un côté, le lower lake avec le mont Ngauruhoe qui s’est bien cachés derrière les nuages, comme je le disais, et de l’autre le Upper lake, souligné par le mont Ruapehu. Le retour s’est fait en douceur, aidés par quelques outils adaptés : merci à Anne et Philippe pour leur discussion mais surtout, leur prêt de bâtons de marche sans qui nous n’aurions pas pu galoper pour la fin de cette randonnée un peu interminable.
Upper lake,
et le mont Ruapehu
Lower lake,
et le mont Ngauruhoe
Jour 2 : Kiwicamp Tongariro – Almadale Recreation Reserve
Journée ensoleillée à l’horizon et un peu d’espoir pour apercevoir le mont. Il se sera bien joué de nous, même sur la route. Parfois bien visible à des endroits moins stratégique et toujours caché aux plus belles vues. Au moins, j’aurai pu le voir et ça c’est un soulagement. Nous avons tourné autour toute la matinée attendant le moment propice pour l’éterniser en photo et dans nos têtes. C’était une journée visites de villes à thèmes un peu spéciaux et c’était rigolo.
Ohakune, petit air de station de ski
C’est une Town qui un peu perchée au pied du mont Ruapehu. Sa particularité : c’est la capitale de la carotte néo-zélandaise. Et il faut dire que son statut attire les touristes. Si on a cherché la vente de carottes, nous sommes tombés sur un parc avec des légumes à échelle humaine, une carrotcar et une fusée carotte. La ville est sympa à visiter avec le mont en fond. Certaines structures nous rappelaient les stations de ski à la française, quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance de noël ? À vrai dire, il est possible de skier non loin, ceci explique cela. Il y a quelques boutiques bobo, dont un petit café qui nous a donné bien envie. Nous y avons testé des boissons de noël pour se mettre dans l’ambiance (car les néo-zélandais ne font pas trop d’efforts pour cette fête) avec un gingercafe et un matcha au lait de coco, le tout accompagné d’un carrot cake avec des carottes de la villes, osons espérer !
State Hwv 49
J’aurais tout fait pour tenter d’avoir une jolie photo de ce fichu mont. Cette route qui nous menait à Thaiape est l’une des plus belles routes pour prendre des photos (avec la State Hwv 47, et la Bruce road). Dernier échec pour moi avant de lui dire définitivement au revoir. J’aurais attendu bien 20 minutes devant, avant de m’apercevoir que les nuages ne bougeaient pas d’un poil.
Thaiape
Deuxième itinéraire de la journée, cette fois-ci, pour la ville de la gumboot (des bottes en caoutchouc). Bon… À part une grosse botte à l’entrée de la ville, nous n’avons rien vu de spécifique à ce sujet. Nous savons qu’aux environs de Pâques, un festival autour de la gumboot est organisé, mais on s’attendait un peu à voir des bottes partout. Seuls survivants néanmoins ; quelques fanions en formes de bottes accrochés à un fil de la ville. Néanmoins, cette petite town a elle aussi son charme avec ses quelques boutiques, son épicerie bobo, son op-shop, ses petits cafés etc. Nous avons décidé de nous poser pour y manger avant de reprendre la route en direction du freecamp et de s’arrêter deux secondes devant un joli point de vu sur la route. Une journée calme pour pallier à la randonnée de la veille.