Située au sud-est de l’île, à mi chemin entre Auckland et Wellington, Taranaki est souvent une région abandonnée des touristes car trop loin des lieux bien touristiques. Pourtant, le détour vaut bien le coup. Vous trouverez ici les immanquables de ce district d’exception en passant de plages à montagnes en quelques heures.
Le district de Taranaki
Situé au sud-est de l’île, à mi chemin entre Auckland et Wellington, le district de Taranaki prend son nom du Mont Taranaki, le « Mont Fuji de Nouvelle-Zélande ».
J’avoue que c’est le district que nous avons un peu bâclé lors de notre visite de l’île du Nord. Nous n’avions que quelques jours pour rejoindre Kapiti Coast et nous avons dû faire pas mal de choix en ce qui concerne les visites. Néanmoins, ce district regorge de merveilles et de visites entre spots de surf, le symétrique cône volcanique Taranaki Maunga, de jardins fleuris, de pistes de randonnées à couper le souffle, de culture et d’art, du seul phare encore en activité au Cape Egmont, etc.
Pour la petite histoire, Taranaki est parfois nommée comme le Texas Néo-Zélandais. Son nom vient surtout du fait que la région est riche en gaz et en pétrole. C’est grâce à leur exploitation que la région se porte économiquement bien et permet à New Plymouth d’offrir de nombreuses activités culturelles comme des galeries d’art, un musée, des festivals.
Quand visiter le district de Taranaki ?
La région de Taranaki peut être visitée toute l’année. Vous pouvez rapidement passer de la mer à la montagne, ce qui rend la région idéale pour toutes vos vacances, hivernales ou estivales. Si néanmoins vous souhaitez voir le Mont Taranaki sans un amas de nuages devant lui, je vous conseille d’y aller en été. Le temps sera plus doux, et les pluies moins fréquentes. Vous augmenterez vos chances de le voir.
Que voir dans ce district ?
Three Sisters and the Elephant Rock
Près de Tongapōrutu et situé sur la côte de Taranaki, vous pourrez voir les trois formations rocheuses de 25 mètres connues sous le nom de Trois Sœurs (Three Sisters). Fait intéressant, il y avait même au début du siècle, quatre sœurs.
Vous avez la possibilité d’explorer les grottes, des tunnels, des arches, et rochers. Fun fact : juste au sud de l’embouchure de la rivière Tongapōrutu, se trouve une grotte qui abrite des gravures rupestres maories, dont celle d’un pied à six orteils.
Une autre formation spectaculaire et bien connue appelée Elephant Rock se trouvait également à côté des sœurs. Malheureusement, le rocher ne ressemble plus réellement à un éléphant, après avoir perdu sa trompe lors d’un tremblement de terre en 2016. La marée étant déjà bien haute, nous n’aurons pas eu l’occasion de le voir sous le bon angle.
Bien que nous ne l’ayons pas fait par manque de temps, je sais qu’il est nécessaire pour accéder aux rochers, d’y aller à marée basse et lors d’une mer calme. En effet, il est nécessaire de traverser la rivière Tongapōrutu pour avoir la chance de les observer.
Tongapōrutu Beach
Tongapōrutu Beach était notre premier arrêt dans le district de Taranaki. Souvent méconnu des touristes, cette petite plage de sable noir vaut pourtant le détour. À marée basse, vous pouvez y observer les formations rocheuses étonnantes, les arches ou encore les rochers aux formes arrondies.
Seul, en fin d’hiver, la plage peut vous donner une impression un peu spéciale, de film d’horreur voire même un peu d’oppression, il faut l’admettre. Le vent qui se glissait dans les quelques grottes, les faisait siffler accentuant cette impression d’être seuls, abandonnés sur une plage étrange.
Et c’est sur cette même plage, que nous avons eu l’occasion de voir notre première Otarie qui semblait jouer à un deux trois soleil avant de se jeter dans l’eau.
La Forgotten World Highway ou la State 43
La “Forgotten World Highway”, ou en français “l’autoroute du monde oublié”, est une route de 150 km entre Taumarunui (région du Waikato) et Startford (région de Taranaki).
Un peu isolée, c’est à la fois la route la plus ancienne du patrimoine de Nouvelle-Zélande et une alternative à l’autoroute SH1 ou la SH4 pour rallier Auckland à Wellington. Si vous l’empruntez, vous aurez la possibilité de voir des paysages variés entre vallées, collines, rivières, cascades, gorges ou encore montagnes ; mais aussi des lieux assez atypiques comme Whangamonoma (qui s’est proclamé comme république à part entière en 1989), ou des tunnels datant des années 1900.
Si vous avez le temps, faites un petit stop au Mount Damper Falls (chutes d’eau).
Les jolis jardins de Pukeiti
Pukeiti est un parc de forêt tropicale de 360 hectares situé près de Taranaki Maunga. Il se compose d’une grande collection de rhododendrons qui couvrent en réalité 27 hectares des jardins. La promenade se ponctue entre cabanes dédiées aux enfants, sculptures et petits ruisseaux. Moins connu, les jardins ouvrent à plusieurs sentiers de randonnées en forêt composée d’anciens arbres rimu. Natifs de Nouvelle-Zélande, ils ont été abattus dans les années 1920 mais regagnent peu à peu ce territoire. Après cette balade dans les jardins, vous pouvez vous poser au Founders Café et déjeuner avec une vue.
Lac Mangamahoe
Le lac Mangamahoe se trouve sur la route entre Egmont Village et New Plymouth. Le principal attrait de l’endroit (outre de pouvoir se dégourdir les jambes) est d’offrir un joli point de vue avec au premier plan le lac et la végétation et en toile de fond le mont Taranaki quand celui-ci veut bien sortir des nuages ce qui n’est pas tous les jours.
New Plymouth et Te Rewa Rewa Bridge
Pour notre première descente vers Auckland, nous avons dû choisir entre New Plymouth et le Mont Taranaki au vu du temps imparti. Si notre choix s’est porté sur le mont, cela n’exclue aucunement New Plymouth des incontournables dans le district de Taranaki, que nous avons pu finalement visité lors de notre dernière remontée de l’île du nord. Bien au contraire !
New Plymouth est la ville principale de la région de Taranaki ! Ce qui est finalement dommage de l’éviter, surtout quand on sait qu’elle est aussi la ville la plus proche du parc national d’Egmont. La ville est connue pour son climat ensoleillé, ses galeries d’art et ses magnifiques parcs. Mais pas que !
Le pont Te Rewa (ou le Te Rewa Bridge) est l’un des points de vue sur le Mont Taranaki les plus visités car très facile d’accès ! Situé en plein cœur de New Plymouth, son architecture crée une atmosphère et une composition particulière avec la montagne en arrière plan.
En bonus : il y a un free camp à 2 minutes à pied du pont, le long du lac Rotomanu.
Le Mont Taranaki – un réel coup de cœur
Appelé aussi Mont Egmont, puisqu’il se situe dans le parc national d’Egmont, le Mont Taranaki (nom maori) est pour moi l’incontournable du district et principale activité de la région qui est centrée autour de ce pic volcanique.
Pas de panique, bien que ce soit un volcan, il est au repos. Avec 2518 mètres d’altitude, sa forme conique fait de lui l’un des monts les plus symétriques au monde. Comme évoqué au-dessus, il est aussi souvent comparé au Mont Fuji, situé au Japon, du fait de sa ressemblance presque identique. Si vous ne le saviez pas, c’est aussi ce mont qui a été choisi pour le tournage du film ” Le Dernier Samouraï “.
Le parc national d’Egmont
Autant vous dire qu’au parc national d’Egmont, vous avez de quoi faire ! Plusieurs randonnées sont possibles allant de quelques heures à plusieurs jours. Avec vues sur le Mont Taranaki, cascades, piscines naturelles, les paysages sont souvent à couper le souffle.
– Les randonnées à la journée :
Bien que nous n’ayons pas pu en faire par manque de temps, voici quelques randonnées à la journée les plus simples à faire.
– Dawson Falls walking track : deux randonnées possibles avec Kapuni Loop Track (1.4km) et Ridge Loop track (1.9km), qui vous permettent de découvrir les Dawson Falls, une cascade de 18 mètres de hauteur. La troisième randonnée appelée ‘Wilkie pools loop track’ (1.9km) mène à des piscines naturelles.
Le niveau de difficulté pour ces 3 marches est facile, donc accessible à tous.
– Kamahi Loop Track : C’est une boucle de 600 m (env. 20 min) pour découvrir la forêt tropicale appelée la “forêt des Gobelins”.
– North Egmont Short walks : vous avez le choix entre plusieurs petites randonnées au pied du Mont. Elles vont de quelques centaines de mètres à 1,2 km. En soit, moins d’une heure de marche et donc, accessibles à tous.
– L’ascension du Mont Taranaki ou le “Mount Taranaki Summit track” : c’est la randonnée que nous avons faite. En tout cas, que nous avons essayé de faire. Bien que nous n’ayons pas pu la terminer à cause des conditions météorologiques et que nous ayons dû faire demi-tour en suivant des alpinistes professionnels au bout de quelques heures, sous de bonnes conditions et bien encadré au besoin, la randonnée vous prend normalement la journée (comptez entre 8 et 12 heures aller-retour pour compléter cette randonnée ! Retrouvez toutes les infos nécessaires ici.
Comme vous pouvez vous en douter, le niveau de difficulté est donc plus élevé. C’est en tout 13 km de marche avec un dénivelé de 1600 m. Elle est évidemment jugée dangereuse (nous ne le savions pas quand nous avions joyeusement commencé notre visite) en raison des conditions météorologiques changeante.
Pour vous donner un exemple, nous aurions apparement pu y laisser nos vies selon les dire des alpinistes qui nous expliquaient qu’un touriste avait glissé sur la neige et était décédé juste la semaine précédent notre randonnée.
Elle nécessite donc d’avoir l’équipement adapté ainsi qu’un guide. Entre mai et novembre (pour vous donner un aperçu, nous y sommes allés en plein mois de septembre), la montagne est recouverte de neige et de glace, une expérience en alpinisme est donc préférable ainsi que l’équipement adéquate.
Même en été, il est important de vérifier la météo avant de partir et de vous enregistrer au centre d’informations au départ et à l’arrivée (ce que nous ne savions pas). N’essayez de grimper qu’en jour de beau temps, car les températures au sommet sont généralement inférieures à zéro. Et n’oubliez pas d’avoir l’équipement nécessaire ; il y a de la neige toute l’année au sommet du Mont Taranaki.
Avant de devoir faire demi-tour
pour sauver nos vies
Mount Taranaki
Summit Climb
– Randonnées sur plusieurs jours :
Nous n’avons pas eu le temps, mais j’aurais adoré faire une randonnée de plusieurs jours autour du Mont Taranaki (ça restera peut-être un regret). On pourrait penser que l’ascension jusqu’au sommet est LA randonnée à faire pour découvrir le Mont Taranaki, mais ce n’est ni la plus connue, ni celle qui vous donnera les plus beaux spots pour admirer le Mont, puisque vous serez dessus. Beaucoup préfèrent donc profiter de la vue sur plusieurs jours avec des randonnées plus accessibles que l’ascension et qui offrent des points de vue à tomber.
– Around the mountain : 4 à 5 jours – 52 km
C’est la plus longue randonnée du parc national d’Egmont est qui fait le tour de la montagne ; d’où sont nom “Around de mountain” pour les petits malins.
Boucle de 52 km, elle traverse forêt, rivières et des paysages alpins. Attention néanmoins ! Elle ne convient seulement qu’aux randonneurs expérimentés avec un bon sens de l’orientation, car les marqueurs seront parfois difficiles à apercevoir. Période pour cette randonnée : octobre et avril.
– Pouakai circuit ou Pouakai crossing : 2 à 3 jours – 25 km
Pour moi, ce sont deux randonnées parfaites pour de superbes point de vues sur le Mont avec tout ce que le Parc peut offrir en terme de paysages : cascades, forêt des Gobelins, vue sur le Mont Taranaki depuis le Pouakai Tarn (petit lac qui reflète le Mont Taranaki). LA randonnée du mont que j’ai adoré faire.
Si vous ne souhaitez pas faire toute la boucle (25 km) avec deux huttes disponibles sur le chemin pour vous reposer : Holly hut (premier arrivé premier servit) et Pouakai Hut (réservation obligatoire) ; vous pouvez décider de faire uniquement la traversée ‘Pouakai Crossing’ (19km) qui vous fait passer par le joyau de la randonnée ; le Reflective Tarn.
Dawson Falls
Situées dans le parc du Mont Egmont, ces chutes d’eau de 18 mètres de haut peuvent être observées depuis la base des chutes ou depuis le point d’observation, niché dans une végétation abondante. Elles sont connues par les Maoris sous le nom de Te Rere o Noke (les chutes de Noke). Facile d’accès, à 10 minutes environ de marche, nous avons combiné la découverte de ces chutes avec une marche de 1h30 au travers la forêt, reliant les Wilkie Pools à Dawson Falls.
Wilkies Pools
C’est une boucle de 2,4 km depuis le parking de Dawson Falls, qui vous emmène vers une série de petits bassins naturels formés par la rivière.
Pour les atteindre, il faut un peu grimper, mais il semblerait le chemin soit agréable et bien balisé, ce qui le rend accessible à tous. En bonus, vous pouvez même vous baigner dans ces piscines glacées. À savoir que plus vous montez, plus vous aurez un splendide mirador sur le Mont, qui était pour nous, caché par la brume.
Nos Free camps
– Lake Rotomanu Freedom Campsite : pour être à 2 minutes à pied du pont
– Stratford Plateau Carparks : pour dormir au pied du Mont Taranaki
– Waverley Beach Campground : pour une douche (glacée)