C’est peut-être dans l’une des premières démarches à faire pour vous en arrivant en Nouvelle-Zélande : acheter un van ! Bonne nouvelle, l’achat est en soit rapide et très simple. Néanmoins, il vous faut connaître quelques petites notions et faire quelques recherches en amont… Entre tâches administratif, bien choisir son van et réglementations Néo-Zélandaise, je vous explique tout ce qu’il est bon de savoir avant de vous lancer !
Ce qu’il faut savoir avant d’acheter votre van
Le WOF
Le Warrant of Fitness correspond à notre contrôle technique français. En Nouvelle-Zélande, il doit être fait tous les 6 ou 12 mois selon l’âge de la voiture (pour l’achat de van, ça sera la plupart du temps tous les 6 mois). Le WoF ne garantit pas le bon fonctionnement d’une voiture, mais c’est plus un gage de sécurité. On vous remet alors une vignette à apposer sur le pare-brise de votre véhicule.
Ce n’est pas un contrôle mécanique, ils vont vérifier les lumières, les freins, les ceintures de sécurité, la fermeture des portes etc. Une voiture qui ne démarre pas peut très bien avoir sa vignette WoF. Évitez donc d’acheter une voiture dont le WoF a été fait il y a 5 mois.
N’hésitez pas dans ce cas à demander au propriétaire de faire passer le WOF et d’engager les réparations qu’un WOF pourrait impliquer. Le WoF se fait dans la plupart des garages pour environ 50-60 $NZ.
Le RUC ou la taxe diesel
Le Road Charge User (RUC) ne concerne que les véhicule diesel. C’est une taxe appliquée via les RUC car le prix à la pompe est moins chère que l’essence en Nouvelle-Zélande. Le système consiste à acheter des kilomètres à la Poste.
Sur la vignette RUC du véhicule que vous convoitez, un nombre est inscrit dessus (exemple 195 600 – 196 600). Quand 196 600 apparaît sur le kilométrage de votre véhicule, vous devez retourner payer des RUC’s pour les kilomètres que vous souhaitez acheter. Si vous ne le faites pas, une amende pourrait-être appliquée en plus des RUC que vous n’aurez pas encore payés.
Vous pouvez connaître les tarifs en vous rendant sur cette page.
Le REGO
Attention ! Avant tout, il ne faut pas confondre « Registration » et « Vehicule licensing »
La « Registration » correspond à l’enregistrement du véhicule auprès des autorités dans la mesure où un véhicule dont le propriétaire n’a pas payé la « Vehicle licence » depuis plus de 12 mois, devra faire l’objet d’un ré-enregistrement auprès des autorités.
La « Vehicle licensing » donc, ou « Rego » (d’où la confusion avec Registration) est une redevance pour pouvoir rouler en Nouvelle-Zélande, payable pour une période de 3, 6 ou 12 mois et qui vous autorise à conduire le véhicule que vous possédez. Sans elle, il n’est pas possible de conduire ou même de garer son véhicule dans l’espace public sous peine d’amende de 200 $NZ.
Le coût varie selon le véhicule que vous possédez (voiture ou van) et selon s’il s’agit d’un véhicule essence ou diesel. Pour en savoir plus sur le prix du « Véhicule licensing », consultez le site NZ Transport Agency.
L’achat du van
Quand acheter son van et pour quel budget ?
Les prix des van varient selon les saisons, les villes et les vendeurs. Beaucoup de backpackers essaient de faire des bénéfices sur la revente de leur van. Ainsi, les prix ont parfois tendance à augmenter alors que la valeur réelle du van (liée à l’année du véhicule, à son kilométrage et à son état général) diminue considérablement, de road trip en road trip. C’est souvent la justification de l’aménagement qui les pousse à vouloir augmenter les prix.
Les voitures d’occasion avant covid devaient coûter autour de 2 000 ou 3 000 € (soit environ 3600 ou 5400 $NZ) . En 2023, nombreux sont les vans à 19 000 voire 13 000 $NZ. Sans doute une cause post Covid (les frontières ayant été ouvertes à nouveau il y a un an seulement). Si vous achetez une voiture d’occasion et l’aménagez vous même, il est facile d’en trouver au prix de 2 000 ou 3 000 $NZ. L’aménager, si vous êtes bricoleur vous permettra de faire un petit bénéfice dessus.
Il faut savoir également qu’à la haute saison, les vans sont vendus plus chers et partent comme des petits pains (il est bien moins facile de les négocier par rapport à juillet). Préférez acheter vôtre van loin des villes : les prix y seront moins élevés. Il vaut mieux éviter d’acheter son véhicule à Auckland et privilégier des villes comme Christchurch.
Pour quel budget acheter son van ?
Le meilleur moment pour acheter votre van est sur la période hivernale, ou en tout cas avant le début de la haute saison. Donc dans l’idée avant novembre, pour ensuite pouvoir road tripper durant l’été.
Vous pouvez aussi attendre « l’après-haute saison » mais ça peut-être beaucoup plus compliqué.
Ce qui est important c’est de se laisser un délai d’achat de plusieurs semaines afin de pouvoir voir plusieurs véhicules, les comparer, comprendre les prix du marché. Si vous vous pressez trop, il y a des risques d’être déçu plus tard.
Où trouver son van en Nouvelle-Zélande ?
Comme je le disais dans l’article récapitulatif des démarches en arrivant en Nouvelle-Zélande, nous étions contraint de trouver notre van rapidement. Ayant passé une journée à chercher, nous l’avons trouvé en 2 jours à 13 700 $ NZ soit plus de 7000 euros chez un professionnel. J’avoue qu’acheter chez un retapeur de van n’est pas toujours la meilleure décision. Comme à un achat de particulier à particulier, il faut être vigilant, faire votre inspection et ne pas croire sur parole. Si nous n’avons pas eu énormément de soucis avec notre van ; hormis une énorme rouille sous le sol conducteur (au risque de créer un trou, quand même), nous avons entendu pas mal d’histoires sur d’autres van provenant de la même société que nous.
Vous pouvez trouver des annonces de van via :
– Les réseaux sociaux (FB) : beaucoup de PVTistes achètent leur van via les réseaux sociaux. Il existe plusieurs groupes Facebook francophones et anglophones qui permettent de trouver des vans en vente comme New Zealand Network Backpackers, Français en Nouvelle-Zélande/French in New Zealand.
– Les carfair : ce sont des marchés de vente de voitures entre particuliers. Dans la région d’Auckland nous en connaissions qu’un : Auckland city Carfair (dimanche de 9h à 13h). L’avantage de ce type de marché automobile est qu’on peut faire l’inspection pré-achat sur place.
– Les sites internet de petites annonces de type Trademe, un leboncoin local. Mais bon… Franchement on a regardé, nous n’étions pas convaincus.
– Les garages : Souvent ça ressemble à de l’attrape touristes comme je le disais plus haut, donc attention ! Nous avons passé près d’une demie journée à vérifier les vans, les tester chez un professionnel qui nous a laissé l’opportunité de tester la voiture 20 minutes sans lui, mais encore une fois, vigilance !
Les vérifications avant achat
Comme je vous l’ai dit plus haut, le WoF ne garantit pas le bon fonctionnement de votre véhicule. Nombreux sont les PVTistes qui se retrouvent au bord de la route à devoir appeler un garage car ils n’ont pas effectué de vérifications à l’achat. Prenez donc le temps d’inspecter le véhicule par vous-même. Les vendeurs vous le proposent souvent. S’ils ne le font pas, méfiance !
La réglementation en Nouvelle-Zélande
Lors de l’inspection du véhicule, vous devez vérifier :
– La date d’expiration du Warrant Of Fitness : s’il a expiré, vous devrez en faire passer un au véhicule avant de pouvoir rouler. Pour rappel, le WoF est une sorte de contrôle technique effectué par des garagistes qui déclarent si oui ou non, votre véhicule est assez sûr pour être conduit. Ils ne garantissent pas la viabilité du moteur
– La date d’expiration de la registration (ou l’enregistrement du véhicule) : elle doit être renouvelée régulièrement. Rouler sans registration ou WoF peut vous coûter 200 $NZ d’amende
– Les achats de kilomètres du RUC (Road User Charge) : vérifiez qu’il n’y ait pas de retard depaiement pour les véhicules diesels
– Le legal check (VIR pour Vehicle Information Report) : cette démarche n’est pas obligatoire, mais elle peut être utile. Il permet de vérifier l’historique légal de la voiture ; s’il y a des dettes, amendes en cours et autres problèmes avec les autorités (par exemple, si c’est une voiture volée ou gagée auprès d’une compagnie de crédit). Le VIR vous coûtera environ 15 à 30 $NZ. Vous pouvez le faire vous-même, directement sur Internet comme sur le site Motorweb par exemple.
La mécanique du véhicule
La mécanique du véhicule (mechanical check) est très importante. Vous pouvez demander à faire une inspection mécanique du véhicule dans un garage. Pour ce genre d’inspection, les prix varient beaucoup. Privilégiez au maximum les garages plutôt indépendants. Si des réparations doivent être faites, vous pouvez négocier avec le vendeur qu’il y participe. La démarche du mechanical check prend en général deux heures et coûte entre 100 et 250 $NZ.
La vérification par vos soins
Si vous décidez de faire la vérification par vous même, pensez à regarder :
– La rouille : c’est l’ennemi des Warrant of Fitness ! Elle trahit la vieillesse d’un véhicule, mais surtout le fait qu’on en ait pas pris soin. La rouille peut vous empêcher de passer le WOF donc faites attention ! Petite astuce pour la détecter ; passez un petit aimant sur la carrosserie. Si celui-ci n’adhère pas, c’est que de la rouille se trouve sous la peinture)
– Le fonctionnement de votre véhicule : conduisez-le pour voir comment il fonctionne, les vitesses et comment il freine. Personnellement, nous avons passé 45 minutes à le conduire
– La fumée qui sort du pot d’échappement au démarrage : elle peut être le premier signe d’un problème dans le moteur. Attention : des produits pour cacher cette fumée sont parfois utilisés pour camoufler temporairement (le temps de vendre la voiture en somme) le problème.
– La direction : fonctionne-t-elle correctement ? Le volant est-il bien aligné lorsque vous roulez sur une ligne droite ?
– Les pneus : s’ils sont lisses, ils peuvent être dangereux et vous pouvez ne pas passer le WoF. Vous avez des encoches sur le pneu, qui vous permettent de contrôler leur état et leur niveau de vie. Si l’encoche est au même niveau que le pneu, c’est que ce dernier a bien vécu
– Les phares
– Les options du véhicule : si la radio, la climatisation fonctionnent bien
– L’allume-cigare : si vous souhaitez utiliser un convertisseur pour brancher votre ordinateur ou un autre appareil électrique, vous en aurez besoin
– De potentielles fuites : Traditionnellement, la fuite d’un liquide noir ou marron signifie que c’est soit un problème au moteur soit un problème au niveau des freins. Un liquide rouge signifie que la boîte de vitesse a un souci et un liquide vert signale un problème sur le radiateur
Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur les documents fournis par l’association Consumer NZ qui vous permettent de ne rien oublier lorsque vous faites la vérification d’un véhicule.
Faire le changement de propriétaire
C’est l’une des rares démarches administratives quand on achète son van. Nous sommes passés par le VTNZ pour faire le changement de propriété de voiture. Elle nous a coutée 66 $ NZ alors que nous avons lu sur d’autres blogs que le document à fournir coutait 9 $NZ. Nous avons payé et le prix a été déduit du montant total de la voiture. En tout cas, il vous faudra vous munir de votre passeport et du numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule.
5. Assurer votre van : non obligatoire mais conseillé
Tout le monde vous le dira : l’assurance n’est pas obligatoire en Nouvelle-Zélande, mais toujours très fortement conseillée. Alors, oui, ça prend une petite partie du budget, mais avec vous pouvez rouler plus confiants.
Quelle assurance choisir ?
Tous les PVTistes assurés vous recommanderont AA insurance.
Tout peut se fait sur place avec un conseiller.
Vous devrez d’abord choisir la valeur du van à couvrir et en fonction, choisir entre deux types d’assurance.
Si votre achat est important, on vous recommandera de prendre la formule qui couvre tout. Vous avez le choix entre la “Third party” ou la “Comprehensive”. Nous avons personnellement pris la formule comprehensive, qui couvre à peu près tout (sauf les vols dans le van).
On vous demande ensuite de choisir l’excès et là, c’est un peu plus technique, mais rien de méchant à comprendre.
Assurance : la balance entre prix et excès
Le prix de l’assurance s’équilibre entre le prix au mois (ou à l’année si vous n’avez pas de compte IRD avant l’achat de votre assurance) et l’excès en cas d’accident, qui est lui aussi à choisir. Pour vulgariser, plus l’excès sera élevé, moins vous paierez les frais annuels.
Pour vous expliquer, si vous avez trois choix d’excès 400 $NZ, 500 $NZ et 1000 $NZ. Si vous prenez 1000 $NZ d’excès, en cas de grave accident vous devrez payer à chaque accident 1000 $NZ de votre poche et la voiture sera ensuite couverte. Votre coût global par mois ou à l’année sera plus faible que si vous aviez pris un excès à 400 $NZ. Dans ce cas, vous paierez 400 $NZ vous pairez de votre poche en cas d’accident mais les frais par mois et par an seront bien plus élevés.
À savoir aussi que si un tiers non assuré fait un délit de fuite et était responsable de l’accident, ce sera à vous de payer l’escès pour faire fonctionner l’assurance…
La revente du van
Quand le revendre ?
Comme pour l’achat, il existe des bons et des mauvais moments pour revendre votre van.
La plus mauvaise période pour le vendre se situe à la fin de l’été (mai-juin) jusqu’à environ septembre. C’est pour cette saison que beaucoup de pvtistes rentrent de leur périple et que peu de nouvelles personnes arrivent. Sachant que c’est le début de l’automne, les potentiels intéressés pour acheter un van préfèrent attendre la fin de l’hiver (ils ne souhaitent pas passer l’hiver dans leur van).
La meilleure période de l’année est sans doute du mois de novembre (au début du printemps) à la fin de janvier. Petite exception entre la mi-décembre et début janvier car les nouveaux pvtistes préfèrent célébrer noël et le nouvel an en famille, dans leur pays d’origine.
En vendant durant l’été, vous pouvez être presque certain de vendre prix d’achat, voire même faire une plus-value si vous avez amélioré voter van (sans abuser, c’est justement ce qui plombe globalement le marché).
Quand le revendre ?
Comme pour l’achat, la revente du van peut se faire par Internet, sur Facebook, via les car-markets hebdomadaires, les car-market quotidiens, en mettant des petites annonces dans les auberges de jeunesse, sur les panneaux d’affichage de supermarchés, ou, petite astuce, en mettant une affiche sur votre van.
Par internet, vigilance !
Si vous effectuez un achat avec une personne à l’étranger et qui n’aurait soit pas vu le van ; soit pour l’achat d’un proche (père, mère, fils etc.), qui aurait peu de questions, qui ne paraîtrait pas assez intéressé, ou ne négocierait pas le prix : il peut s’agir d’une arnaque. Vous pourriez perdre du temps et de l’argent via Western Union. Privilégiez donc une personne qui peut physiquement voir votre van, prenez le temps de la rencontrer et discuter avec elle.
Le changement de propriétaire
Enfin, n’oubliez pas les démarches de changement de propriétaire. Les amendes et les incidents survenus avec le nouveau propriétaire pourraient vous retomber dessus par la suite si vous ne le faites pas. Pour être sûr que ce soit fait, vous pouvez bien évidemment signer les papiers avec votre acheteur !