Comme expliqué dans l’article sur Wellington, notre mois passé dans la région s’est ponctué de House sittings et de woofing. Heureusement que Cathy nous a aidée sur ce point, sinon ça aurait été compliqué pour nous rester dans la ville. Donc notre premier stop s’est fait à Johnsonville, un petit bourg situé à 20 min en voiture du centre de Wellington. Ici, c’est surtout résidentiel avec un tout petit centre pour éviter les gros déplacements. Je vous raconte cette petite semaine passée à garder la maison et le chat.
Jour 8 : Rencontrer Monty le chat
À peine rentrés, c’est la découverte de la petite maison. Bien trop mignonne, avec un jardin en hauteur pour accrocher le linge et y faire pousser quelques légumes. C’est Monty (le chat de Melanie et James), un peu curieux et timide qui nous a accueillis. Nous avons passé 10 minutes grand maximum à essayer de l’apprivoiser, après un lancement de croquettes et une proposition de papouilles, il est tout de suite devenu notre ami. La journée a été assez calme, le temps de se faire aux lieux, de faire nos petites tâches quotidiennes etc. Nous voulions profiter d’avoir un toit pour nous poser un peu et nous détendre. Cela ne nous a pas empêchés de faire un petit tour dans le centre commercial. Bon… Il ne nous a pas fallut longtemps pour visiter mais au moins nous saurons ce qu’est Johnsonville : une petite ville avec toutes les accommodations nécessaires : un fish and chips local (que nous aurons eu la joie de tester au soir devant une soirée film écran TV), un burgerfuel, un KFC, une supérette countdown, un petit Op-shop et quelques autres enseignes.
Monty c’est lui ! Il est tout blanc aux yeux bleus et me rappelait beaucoup les chats que j’avais dû garder pendant le confinement. Il aimait beaucoup trop se faire brosser et câliner et il n’hésitait pas à réclamait quand on ne lui en donnait pas assez. En vrai, je ne suis pas trop chats, mais entre Bobo, le chat de Cathy et lui même, j’ai pu faire des exceptions.
Jour 9 : Comme un mood de vacances
Trainer un peu devant des films en mangeant beaucoup (de chocolat), ça faisait longtemps que nous ne l’avions pas fait et j’avoue que le house sitting chez Mel et James nous a permis de souffler un peu avant de rejoindre des copains au bar.
Retour en enfance en période de fêtes
Le matin, c’était réveil en douceur dans un bon lit et surtout au calme. Les voisins ne font aucun bruit, et comme les maisons sont bien séparées, nous avions vraiment un espace pour nous. Bien que la maison soit un peu petite, nous nous verrions bien rester dans ce genre d’habitation. Entre maison et appartement, avec tout ce qu’il faut, plus une petite pièce pour faire venir les copains ou créer un atelier, c’est plutôt cool dans l’idée. Nous avons profité qu’il fasse moche pour rester au chaud et… ne rien faire (et ça fait du bien). Thibaut a voulu profiter de la cuisine pour nous faire un petit-déjeuner de roi ! Porridge et pancakes maison devant un dessin animé, comme dans mon enfance lors des fêtes de noël. Ça faisait chaud au cœur de retrouver cette petite ambiance avec le sapin au fond. Le clou de la journée a été la soirée organisée avec Oli et Suzie pour nos retrouvailles.
Échappée bière au Garage Project
Nous devions rejoindre Oli et Suzie pour 19h au Garage Projet. Il se trouve qu’au lieu d’être 4, nous nous sommes retrouvés à 6. En effet, Oli et Suzie avaient invités un américain (Erik) qu’ils avaient rencontré quand ils logeaient dans un hôtel, et sui a lui même proposé à un français de nous rejoindre. C’est avec de bonnes bières Néo-Zélandaises (parce que clairement, avec toutes leurs hazy et IPA on a rien à leur envier, non mais regardez-moi toutes ces potions de bières !), que nous avons pu partager une soirée avec eux avant que notre couple d’ami Londonien ne prenne le ferry pour le sud. Qu’est-ce que ça fait du bien de retrouver des têtes que l’on connait !
Le bar fermait à 22h (un peu tôt pour un vendredi soir pour nos goût d’Européens) c’est pourquoi nous nous sommes rabattus sur un petit bar à vin : le Cinderella wine bar. Nous avons pu prendre soit des cocktails soit des verres de vin, accompagnés d’olives et de (vrai) pain qui était cuit au feu de bois, ce qui lui donnait un aspect croquant de l’extérieur et tendre de l’intérieur. Du bon beurre salé était disposé à côté pour que nous puissions nous beurrer la tartine avec ! Une ambiance un peu intimiste avec des musiques tellement random entre Linkin Park et Queen, avec un peu de métal à notre sortie. En soit, ça faisait simplement du bien de retrouver des personnes que nous connaissions dans l’ambiance d’un bar, à l’Européenne.
Jour 10 : On a rien fait de spécial alors on est allés au bar
Difficile de raconter une journée quand on a pas fait grand chose. Il faisait moche (on enchaine les jours) et comme nous n’avions pas le courage d’affronter le mauvais temps, nous avons hiberné. Néanmoins, j’avais repéré un marché nocturne, c’était l’occasion de sortir un peu de notre grotte. Nous avons fait la route au soir et ça tombait bien, parce qu’il faisait de nouveau beau.
Un marché nocturne fini depuis la préhistoire ?
Bon en arrivant, nous avons cherché le marché de nuit et nous ne l’avons jamais trouvé. J’avais lu que c’était un marché nocturne présent tous les samedis au coin de Cuba et Manners Street, de 17h à 23h. Après avoir fait quelques rues, il fallait nous rendre à l’évidence, il n’existait plus et la dernière activité sur les réseaux ou internet datait pas mal (oupsi, j’aurais dû vérifier avant de m’emballer). Nous avions fait la route et étant sur place, nous voulions au moins nous dire que nous ne l’avions pas faite pour rien. Après un nouveau petit tour de ville, nous avons donc cherché un bar où nous poser. Et nous avons trouvé le Little beer quarter. C’est un petit bar à l’ambiance intimiste super sympa aux couleurs très jaune, caché dans une petite rue derrière Cuba Street. Nous y avons pris deux bonnes IPAS et un petit snack : le Beer-battered Fries with aioli & Tomato (VeGan). C’est un endroit idéal pour amener un jeu (pas encombrant) et faire une petite partie. Par contre, attention, apparemment dans ce bar, il est interdit de chanter.
Découverte de Courtenay Place de nuit
Comme je le disais précédemment, Courtenenay Place c’est apparemment le lieu à fréquenter pour sortir la nuit. Comme nous n’étions pas loin, nous avons voulu jeter un coup d’œil pour voir à quoi ressemblait la rue de nuit. Et il faut dire que ça reste très… Néo-Zélandais. Même un samedi soir, les bars sont à peine fréquentés, beaucoup sont même vides. Alors, oui, certains mettent de la grosse musique, mais il y a deux pleu-pleus qui sont assis et préfèrent profiter de leur boisson plutôt que danser. Au final, cette rue nous a pas mal fait penser à la rue Solférino à Lille : rue de tous les bars mais pas forcément les meilleurs. Même notre bar caché dans une toute petite rue, fréquenté quelques minutes plus tôt, était presque rempli quand nous sommes arrivés (un peu plus vide néanmoins en repartant vers 22h). EN Nouvelle-Zélande on fait la fête mais pas trop quand même, faut pas abuser.
Jour 11 : Une nouvelle année à Wellington
Nouvel an était un peu spécial cette année. C’est accompagnés d’inconnus avec qui nous avons bien matché que nous l’avons passé. Nous avons commencé à deux par le Musée Te Papa, avant de les rejoindre faire une partie de jeu dans un bar. Quand il était l’heure, nous avons souhaité profiter en petit comité des animations de la ville et bien sûr du feu d’artifice.
Journée venteuse, on se réfugie au musée
Après le paiement d’une amende reçu la veille pour un mauvais stationnement (et bonne année !), il était prévu que l’on sorte si le temps n’était pas super en début de journée, il s’est un peu éclairci plus tard. Nous en avons profité pour rejoindre la capitale un peu plus tôt et profiter du Musée Te Papa. Bon, avec la recherche d’une place gratuite pour se stationner et le temps de pouvoir rejoindre le musée, il ne nous restait que 1h30 pour tout visiter. Autant dire que pour un musée de cet envergure, c’est beaucoup trop peu. On a fait le premier étage et la partie guerre en se disant que nous pourrions repasser une après-midi dedans. Il est très facile d’y passer au minimum 3h, voire plus, tellement ce musée est complet et beau. D’ailleurs, pour la partie guerre, même si nous savions que les Néo-Zélandais et Australiens avaient été impliqués dans la seconde guerre mondiale, nous n’avions pas de notion de celle pour la première guerre mondiale. Franchement, même si plus tard nous aurons eu des débats à ce sujet avec notre hôte Frank, la scénographie et toute la partie la concernant était vraiment impressionnante. Par exemple, entre certaines pièces, des sculptures immenses représentatives de soldats Néo-Zélandais, étaient placées à plusieurs endroits de cette exposition, permettant de raconter leur histoire. Il faut dire que le détail de réalisme était incroyable : jusqu’à la petite gouttelette de sueur sur le front aux les rayures de la peau sur les mains, les poils créés avec de vrais cheveux humains. Il y avait même des passages, organisés de telles sorte à se croire dans les tranchées, accompagnés de sonorisation et écrans TV pour montrer une attaque de l’ennemi dans le camp. On a passé un petit moment dans le musée (jusqu’à sa fermeture) et nous avions hâte de pouvoir y retourner.
Une nouvelle année qui commence
Après le musée, Thibaut a trouvé un groupe de français dans un bar. Nous les avons rejoint pour voir ce que ça pouvait donner et faire une partie de Skull King en attendant le début des animations. Quand la faim s’est faite ressentir, nous étions une petite poignée à nous diriger vers les foodtrucks. Pour la nouvelle année, on se faisait plaisir ! Pad thaï, sorbet, petites bières (jamais dans la rue). Ce soir là, pas de restrictions. Au final, comme nous nous étions super bien entendus avec trois français notamment avec Elsa et Marco, nous avons passé toute la soirée avec eux. La ville avait organisé pour les fêtes un concert harmonique jouant des des chefs d’œuvres de films comme star wars, Indiana Jones, la reine des neiges et j’en passe ; le tout, avant de terminer sur un décompte et un petit feu d’artifice. Si la veille nous avions vu Wellington vide, cette fois, la rue de Courtenay Place était bondée de monde. Nous avons bien tentés de rester dans un bar mais la musique était tellement spéciale que nous avons fini par une discussion sur le port à 4h du matin avant de nous dire au revoir et de rejoindre nos lits.
Jour 12 : Porirua
Comme il faisait beau, que nous étions un peu fatigués avec notre soirée de Nouvel An mais que nous ne voulions pas rester enfermés et que nous avions besoin d’un peu de retour à la nature, nous avons décidé de prendre le van pour nous diriger vers Porirua. En soit, il n’y a pas grand chose à faire, mais cette petite town nous a permis de prendre l’air au bord d’un lac, de faire un plein de courses et de voir la plage de Titahi Bay, apparemment, le lieu de rendez-vous des locaux pour le premier jour de l’An.
Porirua ; un lac quoi…
C’était la seule ville, autre que Wellington et située à proximité de Johnsonville. Le but était juste de sortir le bout du nez et profiter du ravissant soleil. Au final, nous nous sommes rapidement rendus compte que nous ne pourrions pas faire le tour du lac, en tout cas, pas dans le calme car il nous aurait fallut longer la route. Pas super agréable en soit. Nous nous sommes donc assis sur un banc quelques minutes pour envoyer quelques vœux avant d’essayer de trouver un autre spot.
Titahi Bay, à ne pas confondre avec Tahiti
C’est Thibaut qui avait trouvé cette petite plage à quelques minutes de notre emplacement. Nous aurions pu croire que c’était le rendez-vous des kiwi pour cette Nouvelle Année, car nous n’avons jamais vu autant de personnes sur la plage. Ce coin bien animé, habillé de ses cabines, nous a beaucoup fait penser à Cayeux-sur-Mer, sauf qu’en s’approchant un peu, ce n’étaient pas des petites cabines, mais des hangars colorés, parfois équipés de tout l’attirails nécessaire pour y vivre (cuisine, salon). Les lieux étaient sympas, sans doute grâce à la vie qui s’en dégageait. Certains situés un peu plus haut et éloignés du sable, faisaient cuire au barbecue leur viande qui laissait échapper des effluves qui nous donnaient envies. Du coup nous sommes rentrés manger notre premier croissant (industriel) à la maison, additionné de peanut butter. De quoi se réconforter à l’idée que ce soir là, ce serait notre dernière nuit chez Mel et James, qui ont par ailleurs été ravis de notre “dur labeur” chez eux.
Jour 13 : Journée plage
Après un réveil assez tôt, un rangement de la maison et son nettoyage ; car c’était la dernière fois que nous dormions chez Mélanie et James, nous reprenions avec joie notre routine accompagnés de notre charmant compagnon Patrick (sans oublier Anatole qui est toujours bien ici présent). Comme il faisait super beau, c’était une journée dédiée à la promenade et à la plage. Nous avons trouvé un endroit pour nous stationner (notre super freecamp de Evans Bay Marina) avant de rejoindre à pieds Scorching Bay.
Direction Worser Bay
Nous avions deux possibilité pour nous poser : Worser Bay ou Scorching Bay. Cette première est connue pour y avoir moins de monde. Elle possède une attraction flottante qui à l’air plutôt drôle mais, comme il fallait payer, nous avons passé notre chemin. Sur la route, en nous dirigeant vers un phare, nous avons eu l’occasion de faire un peu de balançoire artisanale et très américaine (en gros, on pendouillait à un bout de ficelle) et de trouver des trésors ! Sur un petit coin de plage, quelques galets designés étaient empilés. Un peu curieux, Thibaut a voulu voir et en nous renseignant un peu (ça n’a pas pris longtemps), nous nous sommes rendus compte que nous étions tombés sur des galets d’un artiste kiwi. Nous avons bien aimé l’idée d’une création éphémère et la possibilité de prendre une pierre. C’est un petit trésor que nous emporterons certainement jusqu’à la maison ; peut-être que d’ici quelques années, ça n’aura pas de prix !
Phare de Point Halswell
La route pour y arriver devenait super dangereuse, mais nous l’avons fait. Un conseil : si vous tenez absolument à le voir, allez y en voiture, ne faites pas comme nous. En plus, nous nous sommes retrouvés devant un phare blanc et noir, tagué à sa moitié, assez petit… Un phare qui ne vaut pas vraiment le coup, selon moi. Seulement, nous voulions aller un peu plus loin pour tester un sandwich assez réputé au Chocolate Fish Cafe. Nous avons donc continué de longer la mer, avec vue sur le Mont Victoria pour aller chercher un sandwich pas comme les autres.
Chocolate Fish Cafe devant la mer de Scorching Bay
Nous avons dû faire la queue une demie heure tellement cette adresse est réputée. Le Chocolate Fish Cafe est un restaurant aménagé dans une ancienne base militaire nautique et aérienne (1892). Cette adresse y vend des sandwichs au poisson frais. Nous n’avons pas pris mille an à nous décider de prendre le sandwich de poisson du jour. Il est possible de manger sur place ou à emporter. Avant de le déguster, il nous fallait rebrousser chemin et marcher sur la route pas safe du tout. Nous avons donc eu l’idée de faire du stop et il n’a pas fallut longtemps (5 min environ) pour qu’un automobiliste s’arrête. Si c’est ma toute première fois, en Nouvelle-Zélande, les auto-stoppeurs ne restent pas longtemps sur le bord. Ce sont deux hommes, supers gentils qui nous ont accueillis et déposés pile où nous le souhaitions : Scorching Bay.
Nous avons pu déguster notre sandwich devant les eaux claires de cette Bay. Si le sandwich était excellent, il faut l’avouer, il était vraiment petit, surtout au vu du prix. C’est sur un goût de trop peu que nous l’avons dévoré. Et comme nous avions encore faim et que nous étions juste à côté de l’un des cafés/restaurants réputés également, nous en avons profité pour goûter un milkshake et un thickshake*. La commande était difficile à comprendre apparemment au vu de la tête de la serveuse, entre une boule de glace et du lait dairy free. Il nous a fallut 3 min pour qu’elle comprenne et me dise que de toute façon, la glace n’était pas sans lactose. Je prenais le risque quand même et nous commandions un milkshake et un thick (plus épais) au citron (mauvais choix, le goût est bizarre). Nous aurons finalement eu du mal à les terminer, bien que le mien fut meilleur que celui de Thibaut. Bien rassasiés cette fois, nous pouvions nous poser tranquillement sur le sable, buller et profiter calmement du beau temps avant de rentrer. Ha non… Pardon. Une famille complète s’est installée juste à côté de nous et ce n’est pas un euphémisme. Avec toute la place possible sur le sable, il a fallut que la famille se soit placée à 10 cm de moi. Ils étaient si près, que la mer m’a cognée en dépliant sa tente et je me prenais les jambes des enfants qui enterraient leur père dans le sable à 3 cm de moi. Même en se décalant, ils arrivaient à gagner de la place. Pourquoi si près ? On ne le saura jamais, c’était le petit running gag de la journée… Nous avons tout de même pu profiter de la vue et du beau temps, pour nous détendre en cette deuxième journée de l’année. C’était une aprè-midi un peu en mode vacances, supplément voisins relous.