Le quartier du combat, 19e arrondissement de Paris, tient son nom de la « place du Combat » qui est devenue en 1945 la place du Colonel-Fabien. Et bien que banal aujourd’hui, il a un passé assez sombre. Il fut en effet le théâtre d’évènements morbides. Il fut d’abord un haut lieu de pendaison, avec l’érection de son gibet de Montfaucon sour Saint-Louis, dont des milliers de personnes y ont été pendues puis laissées 3 jours à la vue du public. Ces pendaisons ont eu lieu jusqu’en 1630 avant sa démolition définitive en 1760. C’est également dans ce quartier que se tenaient des équarrissages, (l’abattage et le dépeçage des animaux impropres à la consommation). Avant de prendre le nom de Place du Colonel Fabien en 1945, il a également connu une arène dédiée aux combats d’animaux (chien/ taureau, chien / sanglier…) de 1781 à 1833. Mais, aujourd’hui, le quartier du combat est assez connu, notamment pour son Parc des Buttes Chaumont.
Les espaces verts
Le Parc des Buttes-Chaumont
Le Parc des Buttes-Chaumont est l’un des plus grands espaces verts de Pairs. C’est Napoléon III qui eut l’idée de transformer une ancienne carrière de gypse en parc. Il imite aujourd’hui un paysage de montagne avec roches, falaises, grotte…
Une autre particularité du parc : une île en son sein, appelée île du Belvédère, d’une superficie d’environ 6 700 m². Il accueille en son sommet un kiosque qui s’inspire du temple de Vesta à Tivoli. On y accède grâce à la passerelle suspendue à plus de 8 mètres de hauteur et qui bouge sous nos pas, de quoi donner des idées d’aventure à la Indiana Jones. Vous avez aussi la possibilité d’y arriver en traversant le pont “des suicidés”. Avec son architecture en pierre et ses 22 mètres de hauteur, il fut, comme son nom l’indique, le théâtre de suicides.
Si vous souhaitez une belle vue sur Montmartre, le Parc des Buttes-Chaumont est le lieu idéal pour ça. Il y a également de quoi satisfaire les plus jeunes avec une aire de jeux et un bac à sable, et les plus gourmands avec ses points de restauration.
Petit plus, à chaque entrée se trouve une maison de garde dont l’entrée est précédée d’un petit porche, destiné à abriter les promeneurs pouvant être surpris par l’orage.
Non loin, se situe également l’église Notre-Dame l’Assomption des Buttes-Chaumont. C’est une église paroissiale qui dispose d’environ 600 places, mais il n’y a pas grand chose à voir.
Adresse : Place Armand-Carrel, 75019 Paris
Horaires :
– Tous les jours : 07h-20h,
– Jusqu’à 22h durant la période estivale
Prix : gratuit
Les lieux culturels
L’église Saint-Serge de Radonège
Paroisse du XIXe siècle, à l’abandon depuis 1918, elle a été acquise le jour de la fête de Saint-Serge par l’église orthodoxe. Pour la petite histoire, elle servait de refuge avant la guerre, aux émigrés allemands. Après, la Révolution de 1917, une vague d’immigration Russe à lieu en France. Cette dernière construit la Cathédrale Saint-Alexandre Nevsky pour donner aux migrants un lieu de culte. Pourtant, cette église ne permet pas d’accueillir tous les croyants. La communauté orthodoxe de Paris décide donc d’acquérir cette église, qui est aujourd’hui un institut de théologie orthodoxe et le seul établissement universitaire dans le monde à proposer des enseignements sur l’orthodoxie en français.
Elle est protégée par un îlot de verdure. Pour y accéder, il faut pousser une grille en fer. Vous tomberez alors sur l’extérieure de l’église dont le porche est en bois coloré. L’intérieur, lui, a été décoré par le peintre russe Dimitri Semionovitch Stelletsky dans le style néo-gothique russe.
L’église possède différentes pièces comme une bibliothèque ou une librairie religieuse.
Adresse : 93 rue de Crimée, 75019 Paris
Horaires :
– Dimanche : jour de l’Office
– Les autres jours, l’intérieur se visite uniquement si vous croisez quelqu’un qui accepte de vous ouvrir
L’église Saint-Georges de la Villette
L’église fut érigée dès 1873, à la mémoire de l’archevêque de Paris, Georges Darboy, fusillé lors de la Commune de Paris. Je ne dirais pas qu’elle en vaut vraiment le détour. Néanmoins, en faisant quelques recherches, j’ai trouvé tout un mythe autour du Saint, représenté cinq fois dans l’église, qui tourne bien souvent autour d’une princesse et d’un monstre.
Né en Turquie, de parents chrétiens, Georges était un officier dans l’armée romaine. L’histoire veut qu’il dut un jour traverser la ville de Trébizonde, terrorisée depuis plusieurs années par un dragon impitoyable, qui exigeait un sacrifice quotidien de deux jeunes habitants tirés au sort. Quel hasard que la fille du roi fut la future victime quand George parvint dans la ville ! C’est sans surprise que le héros engagea un combat contre le dragon. Bien évidemment, comme dans tout récit religieux, le Christ n’est pas loin ! Une petite prière et le tour était joué. Nuance néanmoins, George ne tue pas le dragon, car cela signifierait qu’il n’y a plus de mal sur terre. Et comme la religion vous apprend la charité, Georges, récompensé par la roi, distribua la grosse somme d’argent aux plus pauvres.
Il faut comprendre la métaphore derrière cette histoire :
– Le combat représente la lutte entre le bien (le chevalier) et le mal (le dragon).
– La princesse elle, personnifie l’âme humaine que se disputent sans cesse le bien et le mal.
Pour en savoir plus sur des détails de l’église, vous pouvez vous rendre sur le site officiel.
Points d’intérêts
Butte Bergeyre
Paris compte en tout 12 sommets : 7 collines du Paris Antique et 5 autres collines dans Paris*, dont la butte Bergeyre. La vue sur Montmartre n’est pas la meilleure de Paris, pourtant, on vous dira qu’elle vaut bien le détour. Pour les courageux, l’accès n’est pas facile et relativement isolé : il vous faudra longer un grand escalier et la seule rue qui dessert la butte n’est pas engageante.
Sur sa partie supérieure, la butte abrite également un espace vert ; le jardin de la Butte-Bergeyre, qui comprend un jardin partagé composé de plusieurs espèces de plantes aromatiques ou non, de fleurs et ainsi qu’un petit vignoble, le « clos des Chaufourniers ».
* 7 collines du Paris Antique : Le Mont-Souris, la montagne Sainte-Geneviève, la Butte-aux-Cailles, Mésnil-Montant, Belleville, Montmartre et la colline de Chaillot.
5 autres collines dans Paris : La butte Bergeyre, Passy, Charonne, les Buttes Chaumont et Montparnasse.
Le siège du Parti communiste français
Dans ces années d’après-guerre, le Parti communiste français (PCF) a connu une vague d’expansion de ses adhésions tenant ainsi une place importante dans la politique française. De là est pris la décision par le Parti d’assumer son rôle et de rassemblant tous ses secteurs de travail dans un seul et même immeuble. C’est ainsi que le PCF a décidé en 1966 de s’installer au 8 avenue Mathurin-Moreau, dans le bâtiment conçu par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer. Commencée en 1965, l’édification du siège prit fin en 1971. L’architecte souhaitait créer un bâtiment contemporain, simple et sans finitions luxueuses. Il est possible de visiter l’intérieur du bâtiment lors des Journées Européennes du Patrimoine. Sinon, L’Espace Niemeyer accueille régulièrement des expositions en son sous-sol.
Halle Secrétan
La Halle Secrétan a toujours été un marché couvert. C’est en 2013 qu’il a été repensé pour y accueillir les 5 fermes : des murs ont été remplacés par des baies vitrées. En soit, ça ne reste qu’un simple supermarché “fermié et bio” mais la structure architecturale métallique reste bien canon. Elle fut construite par Victor Baltard au 19e siècle. Et, habitant de Pairs, quel bonheur de pouvoir faire des courses sous de si belles halles !
Adresse : 29 Av. Secrétan, 75019 Paris
Horaires :
– Tous les jours : 8h-19h30
Les bonnes adresses du quartier
Vous cherchez une adresse sympa pour manger dans le quartier du combat de Paris ? Voici ma liste des testé et approuvés !
– Ora Farmhouse : Au 63 Rue Manin, c’est un restaurant flexitarien installé dans le parc des Buttes Chaumont. Ils proposent des plats sucrés-salés hauts en couleur, responsables et détaillés. Un peu de naturel et de saison dans Paris.