Paris. Capitale et vase espace culturel. Si vous êtes de passage dans le marais, le Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme est tout près. C’est l’occasion d’en savoir un peu plus sur cette religion et son histoire en france sur deux mille ans. Autre possibilité : découvrir des artistes, photographes, écrivains ou toute autre personnalité appartenant à cette communauté. Personnellement nous y allions principalement pour l’exposition temporaire des tribulations du photographe Erwin Blumenfeld. Une chouette découverte.
1. Une exposition permanente
Comme son nom l’évoque, le Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme l’histoire du judaïsme présente une collection permanente sur le judaïsme en Europe et autour de la Méditerranée, de l’antiquité à nos jours. Installé dans un hôtel particulier du XVIIe, le musée a ouvert en 1998, grâce à la volonté commune de la Ville de Paris et de l’État.
L’hôtel de Saint-Aignan est l’un des plus beaux du marais. , construit par pierre le muet. D’abord transformé en mairie à la révolution, il et ensuite divisé en ateliers et logements avant son acquisition par la ville de Lille en 1962, pour y abriter de nombreuses familles juives.
Son histoire est encore lisible dans la cour d’honneur au travers d’enseignes commerciales en grandes partie effacées. C’est plus de 600 oeuvres issues d’anciennes collections du judaïsme qui y sont regroupées pour présenter les deux mille ans de vie des communautés juives de France et de les situer dans l’histoire générale du judaïsme.
J’avoue que la partie permanente n’est pas ce qui m’intéresserait le plus. C’est néanmoins un bon moyen de dater et comprendre l’histoire liée au judaïsme en France. Si vous souhaitez en savoir plus, un petit livret en ligne est disponible pour vous expliquer un peu l’histoire et le contenu de ce musée.
2. Et d’autres temporaires : l’exemple de Blumenfeld
C’est pour voir l’exposition temporaire des « Tribulations d’Erwin Blumenfeld 1930-1950 », que nous nous sommes rendues au Musée. Il faut savoir que le musée propose régulièrement des oeuvres temporaires au Musée. Cela permet de redécouvrir certains artistes (Felix Nussbaum, Arnold Schönberg), des auteurs de bandes dessinées (Art Spiegelman, Gotlib) ou photographes (Patrick Zachmann, Nathan Lerner Helmar Lerski, Roman Vishniac), d’aborder des domaines peu connus comme la magie dans la tradition juive, les juifs du Yemen, la splendeur des Camondo…). Bref toute personnalité ou sujet qui touche au Judaïsme.
Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld met en lumière le travail du photographe à travers près de 180 photographies. C’est dans les années 1940 qu’il s’impose à New-York comme photographe de premier plan jusqu’à faire apparaître ses photographies dans les plus grands magazines de mode américains (typo vogue). C’est aussi l’occasion de comprendre sa vision de l’art et sa vie personnelle pendant l’occupation.
Erwin Blumenfeld connaît des débuts très compliqués entre le fait d’être considéré comme un « étranger indésirable » dans plusieurs camps français ou l’enfermement avec sa famille dans un camp français au Maroc. C’est aux États-Unis, qu’il se réfugie et renoue immédiatement avec l’industrie de la mode.
Certaines de ses oeuvres m’ont clairement fait pensées au travail de Man Ray. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on apprend que ses débuts étaient du mouvement du dadaïstes (photomontages politiques prémonitoires sur la Seconde Guerre mondiale). Il poursuit ses tests photographiques : solarisation, réticulation, surimpression, miroirs et jeux optiques, jeux d’ombres et de lumières. Grand nombre de ses œuvres, en tout cas exposées au musées et hors travail de mode, mettent en avant la beauté et le nu féminin.
Adresse : Hôtel de Saint-Aignan, 71 Rue du Temple, 75003 Paris
Horaires :
– Mardi au dimanche : 11h-18h
– Fermé le lundi
Prix :
– Plein tarif : 10,50 €
– Tarif réduit : 7,50 €
– Moins de 18 ans : Gratuit
– Tarif résident européen de 18 à 25 ans : 5,50 €