Il n’y a aucun doute si j’affirme que le quartier englobe dans la majorité le Jardin des Plantes de Paris, créé en 1626 en tant que jardin botanique et lieu de recherche. Mais le quartier englobe églament d’autres sous-quartiers comme le Faubourg Saint-Marcel qui, pour la petite anecdote, était surnommé le « faubourg souffrant » parce qu’il était peu avenant et très pauvre. Il doit son prestige actuel suite à de grand travaux d’urbanisme d’Haussmann.
Très apprécié des touristes, il comprend aussi l’historique Faubourg Saint-Médard, qui a connu les même modifications que le Faubourg Saint-Marcel, mais en restant relativement épargné par les destructions liées à l’urbanisation d’Haussmann.
1. Les espaces verts
1.a. Le Jardin des Plantes et le muséum d’Histoire naturelle
Dans les To See Absolutely à Paris, il y a bien sur dans le 5e arrondissement le jardin des Plantes. Comme il y a pas mal de choses à dire à ce sujet, j’en ai fait un petit article plus complet et détaillé. Mais en bref, c’est un jardin situé près de la gare d’austerlitz, en plein coeur de Paris. Il y a un zoo – avec des animaux vivants donc (Bouhouuuu par pitié, n’y allait pas, des animaux en captivité et de plus en plein Paris c’est pas fou fou.) Mais bon
Ce jardin en plein cœur de Paris possède même une ménagerie avec pas mal d’animaux (personnellement, je ne suis pas fan des zoos ou autres parcs au sein desquels les animaux sont en captivité, mais sachez qu’il existe) ! Super bien entretenu, vous pouvez déambuler entre les différentes espèces de plantes. Des petits panneaux vous expliquent de quelle plante il s’agit et vous apportent quelques lignes d’explications. Les allées sont super bien entretenues, cela rend la balade très agréable ! Vous pouvez vous installer sur des bancs à l’ombre des arbres ou au soleil, selon vos préférences. Les gens s’y posent pour lire ou discuter ou encore regarder leurs enfants jouer. Je trouve que l’ambiance dans ce jardin est agréable car c’est relativement calme.
1.b. Le square Théodore Monod
Le square Théodore Monod, anciennement square Scipion, est un espace vert créé en 1899. Le square comporte une fresque en céramique d’Alexandre Charpentier et Émile Muller, intitulée Les Boulangers, réalisée en 1897 destinée à l’Exposition universelle de 1900 à Paris.
Il fut rénové en 1986 pour s’étendre sur 1 450 m2 sur deux niveaux. Une terrasse y est aménagée avec vue sur les jeux d’enfants. C’est en novembre 2011 qu’il prend le nom de « square Théodore-Monod » en hommage au naturaliste Théodore Monod (1902-2000) qui travailla toute sa vie pour le Muséum national d’histoire naturelle proche.
1.c. Le square Saint-Médard
Toute l’histoire de ce quartier tourne autour de l’église Saint-Médard, érigée sur la place. Le diacre François de Pâris, fervent défenseur de la doctrine janséniste, fut inhumé dans le cimetière. Il avait trouvé refuge, comme de nombreux autres jansénistes persécutés, dans la paroisse de Saint-Médard. À sa mort, le cimetière devint rapidement un véritable lieu de culte qui inspirait toutes sortes de légendes. Cela déboucha à des scènes d’hystérie collective : des flagellations, l’ingestion de charbons ardents, de la terre qui entourait la tombe de Pâris…Les autorités finirent par s’inquiéter des rites des « convulsionnaires de Saint-Médard » et fermèrent le cimetière 5 ans après. Les réunions devinrent alors secrètes, jusqu’à l’émergence de diverses sectes, comme celle des « miauleuses », dont les miaulements retentissaient à des mètres à la ronde !
1.c. Le square Robert Montagne
Son nom rend hommage au sociologue Robert Montagne (1893-1954). Qui à sa sortie de l’Ecole navale, part pour le Maroc et y apprend l’arabe et le berbère. Il participe à la pacification du RIF et dirige en 1936, le CHEAM.*
C’est un petit espace vert qui abrite des mûriers blancs, mais surtout une jolie fontaine en marbre d’inspiration hispano-mauresque. Malgré sa taille, vous pourrez y trouver table de ping-pong et une aire de jeux pour les enfants.
Prenez le temps d’admirer l’architecture de la Mosquée de Paris, construite en 1926. Si vous avez le temps, vous pouvez même faire un petit détour par la rue Poliveau qui abrite également un jardin. C’est un des rares jardins à contenir la présence de la Bièvre, aujourd’hui recouverte.
* CHEAM : Centre d’études et de formation en sciences politiques et sociales, au service de la politique française.
La Bièvre : La Bièvre est une rivière qui se jette dans le collecteur principal des égouts de Paris.
2. Les lieux culturels
2.a. La Grande mosquée de Paris
Lieu insolite tant pour sa visite que pour une pause gourmande. Situé rue Daubenton (tout près du Jardin des Plantes), la grande mosquée de Paris est une adresse insolite du 5e arrondissement. J’ai lu de très bons commentaires quant à son restaurant où il est possible de manger à l’intérieur comme dans la cour extérieur. Si vous y allez lors d’un repas et non d’un goûter, gardez un peu de place pour les pâtisseries orientales accompagnées d’un petit thé à la menthe, elles valent apparemment le détour.
Si vous êtes nombreux, pensez à réserver.
Outre le restaurant, il y a comme je le précisais, la possibilité de visiter les lieux. Cette mosquée fut construite en 1922 en honneur des soldats de confession musulmane tombés pour la France lors de la première guerre mondiale, notamment lors de la Bataille de Verdun. Elle s’inspire de la mosquée Karaouiyine à Fès. On y trouve une salle de prière, une bibliothèque, une madrassa et des jardins arabes. Prévoir une heure de visite pour profiter pleinement des détails. C’est un endroit idéal pour se détendre ; amateurs de hammam, vous serez comblés !
Adresse : 2 bis, Place du Puits de l’Ermite, 75005 Paris
Horaires :
– Lundi au Jeudi, samedi et dimanche : 9h-18h
– Fermé le vendredi et les jours de fêtes musulmanes
Prix : 3 €
2.b. L’église Saint-Médard
Créée du 15e au 18e siècle, sa construction fut interrompue lors des guerres de Religion notamment par le Tumulte de Saint-Médard, en 1905 ; une dispute entre protestants et catholiques qui entraîne le saccage de l’église par les protestants.
AU 18e, des convulsionnaires se réunissent dès 1727 dans le cimetière à côté, sur la tombe du diacre François de Pâris pour y rechercher toutes sortes de guérisons ou de miracles. Le Roi décide, en 1732, d’en faire interdire l’accès. Un inconnu y posera une affichette sur la palissade fermant le cimetière, avec ces mots : « De par le Roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu ».
Aujourd’hui, l’église rassemble des chrétiens du quartier du Jardin-des-Plantes et du Val-de-Grâce.