Après Gisborne et Bay of Plenty, toujours dans l’idée de remonter à Auckland et de rejoindre nos prochains hosts Eva et Alex, notre route nous a menée dans la région de Waikato. Nous avions déjà un peu pu visiter cette région lors de notre descente chez Cathy et James. Ce district comprend l’un des coins les plus réputés de l’île du Nord : la péninsule du Coromandel ! C’est aussi un retour dans l’histoire en passant par des villes anciennement minières, avec toujours au programme de belles plages, de jolies randonnées et beaucoup d’arrêts pour pouvoir profiter de tout à notre rythme.
Jour 1 : Owharoa Falls – Waihi
Petit détour depuis Waihi Beach pour rejoindre des cascades et un site minier, avant de reprendre doucement la côte. Si on ne s’attendait à rien pour la petite ville de Waihi, nous avons été agréablement surpris.
Owharoa Falls
Nous avons commencé notre journée de visites par Owharoa Falls. C’est de loin, la plus belle cascade que nous ayons vues jusqu’alors ! Elle est facile d’accès (maximum 2 minutes) et est très jolie à voir. Si cette cascade est connue des locaux pour s’y baigner, nous l’avons uniquement observée.
Gorge de Karangahake
À la base, nous n’étions pas partis sur le bon sentier. Si nous voulions faire la randonnée de Karangahake Windows, nous avions commencé sur une ascension au sommet. Heureusement, une locale nous a indiqué le bon chemin ! Sinon, nous étions partis pour un long moment. J’étais toute contente à l’idée de suivre les pas de miniers, d’emprunter les tunnels de l’ancienne mine. Nous avons commencé par aller au look out et quand nous avons voulu suivre le chemin… il était bloqué (encore une randonnée et un lieu de visite fermé) ! Dommage, j’avais pris ma lampe frontale… Nous avons donc suivis un autre sentier extérieur qui nous expliquait la recherche de l’or, le fonctionnement des machines etc. La randonnée était bien plus courte que ce que nous avions prévu mais au moins, nous avons eu la sensation d’être dans une jungle où la nature avait repris ses droits. Quoi qu’il en soit, nous nous sommes dit que si les anciens travailleurs de mines revenaient sur ces lieux, ils ne reconnaitraient rien du tout. Une autre randonnée de deux heures était possible au même endroit, mais nous avons préféré reprendre la route et pouvoir visiter Waihi avec ses boutiques ouvertes (c’est tout de même plus dynamique).
Waihi et la mine de Martha
Comme je l’expliquais dans l’introduction, nous n’attendions pas grand chose de cette ville et pourtant nous avons (un peu) été agréablement surpris. C’est une petite ville proche de la Gorge de Karangahake, ce qui induit un passé minier chargé pour elle. En effet, cette ville a pu se développer grâce à ses opérations dans la mine de Martha, suite à la découverte d’or et d’argent. La mine est aujourd’hui un grand trou à ciel ouvert. Aujourd’hui, c’est une town assez dynamique avant 15h (pour une town de Nouvelle-Zélande, avec quelques boutiques aux produits un peu bobo (cosmétique et vêtements), des petits cafés modernes, une boulangerie artisanale. Bref, un petit coin tranquille mais assez sympa au final.
Jour 2 : Whangamata – Tairua
Encore une fois, sur le papier, cette journée parait petite en visites. Pourtant elle fut bien chargée pour nos petites pattes. Nous avons commencé en douceur avec l’achat de bon pain frais français à un peu plus de 4 euros (ils ont bien trouvé le filon là, ces anciens français), la visite d’une ville et de ses boutiques de surf avant de rejoindre un point du Coromandel pour une “petite” randonnée.
Whangamata
Ne nous leurrons pas, les towns finissent un moment par toutes se ressembler. Nous avons fait un tour de cette petite station balnéaire, découvert ses boutiques (il faut avouer qu’ils ont de bonnes marques même dans les villes plus petites comme elle), avant de passer par le port. En soit, la ville était sur notre route, mais rien d’exceptionnel.
Mines de Collins Drive
C’est là que les choses se corsent. À la base, cette randonnée de 2 heures était marquée comme “facile”. Je ne sais pas si c’est mon mauvais cardio, la fatigue générée par un énorme rhume ou encore le fait que nous ayons pris la boucle à l’envers mais la montée jusqu’au premier point de vue m’a clairement fait cracher mes poumons. Si la descente semblait plus rapide, elle me semblait également plus simple pour commencer la boucle (mais bon, nous cherchons parfois le compliqué). C’est donc certainement dans le mauvais sens que nous avons entamés une montée vers le lookout sur la forêt du Coromandel. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un parcours sur d’anciennes mines. Après de ce qu’il en reste vraiment c’est un tunnel à traverser pour terminer la boucle où vous pourrez y apercevoir des petits verres luisants.
Et comme il y avait un dernier point de vue un peu plus bas, j’ai repris mon courage à deux mains pour retenter une promenade (clairement, le chemin n’avait rien à voir) jusqu’au Golden Hills Battery, mais si le trajet est simple (40 min aller et retour), le point de vue n’en vaut pas vraiment le coup à mon sens.
Bilan : il faut crever à moitié pour avoir des vues de dingue !
Arrêt au freecamp de Tairua
Il faut l’avouer, en arrivant au freecamp j’étais complètement naze. Et ça tombait bien car la pluie s’invitait donc c’était le moment de se poser et reposer. Pour l’autre randonnée prévue au programme, ça attendrait le lendemain !
Jour 3 : Mont Paku Summit et go dodo
Je dois l’admettre, cette journée est pour moi l’une des plus grosses déceptions du voyage. Je parle bien sûr d’un lieu clos. Un lieu que je bassinais à Thibaut depuis notre arrivée. Hormis ça, la journée se résumait à un beau point de vue au matin et puis aller chiller sur la plage l’après-midi car au final nous n’avions pas tant de choses que ça prévues au programme (vu que tout était fermé).
Le Mont Paku Summit
Alors alors… J’avais vu que pour accéder au mont, il y avait une “promenade” ou plutôt une montée de 30 minutes. Comme j’ai pas bien compris, je nous ai fait stationner tant bien que mal au plus proche. La petite marche qui nous restait (juste pour accéder au point de vue) était de 3 minutes. J’en ai mis le double en crachant encore mes poumons. Au final, nous nous sommes dit que ce n’était pas plus mal de ne pas avoir fait la montée complète à pieds, j’y serais restée. La vue est jolie, mais je ne peux pas vous confirmer que la montée à pieds en vaille le coup. En tout cas, nous avons eu une belle vue sur la ville de Tairua, qui était notre spot de nuit. Si nous avions un peu de temps et que nous voulions visiter la ville, disons qu’il n’y avais rien à voir au final à part des gens qui sautaient d’un pont pour faire du canoe kayak.
La plage la plus chaude : hot water beach
C’est l’une des attractions à faire dans le coin. Pour la faire courte, c’est une des plages les plus chaudes car une source d’eau chaude se trouve juste en dessous du sable. Il vous suffit d’attendre la marée basse, de prendre votre pelle et de creuser ! Mais attention ! Vous ne trouverez pas une zone d’eau chaude idéale partout. Déjà, il faut creuser près des rochers pour créer votre spa naturel. Mais ce n’est pas si simple ! si vous faites un trou d’eau et que c’est toujours froid, changez de spot, ce n’est pas bon. Si vous mettez les pieds sur le sable et que ça vous brule les pieds, changez aussi. Vous pouvez passez de quelques centimètres d’eau glacée à eau bouillante. Et si par bonheur vous avez eu le temps de trouver votre place, dans le tas de foule qui s’est créé ne la quittez pas car elle sera rapidement prise par quelqu’un d’autre. Voilà comment en une heure on est passés d’une plage désertique à une abondance de monde sur une toute petite parcelle de plage à creuser avec leurs pelles et à finir dans des trous d’eau.
Spoil : L’eau est vraiment bouillante par endroits me suis bien brûlé les pieds à plusieurs reprises.
Notre big déception : fermeture de Cathedrale Cove
J’ai bassiné Thibaut depuis le début de notre voyage pour aller voir Cathedral Cove. Au final je ne l’aurai jamais vu. Le passage est fermé (ENCORE) à cause d’un cyclone depuis 6 mois et n’a jamais été réparé. Si certains n’ont pas eu peur d’escalader la grille et de faire le parcours du combattant qui est absolument dangereux, ça n’a pas été mon cas, et surtout pas dans mon état. La seule solution restante était de prendre le bateau qui est passé de 50 dollars avant la destruction du chemin à 80 dollars depuis. ÉTRANGE, on pourrait très bien croire que la ville se contente des taxis bateaux qui ont bien profité de la situation. Bref, je n’étais pas prête à payer ce prix pour une attraction normalement gratuite. J’ai ravalé ma tristesse et mon mécontentement et on est partis. Clairement, tout ce que je voulais voir était au delà de la barrière. Nous avons bien tenter de nous satisfaire de la ville inexistante et de la galerie d’art fermée mais difficile quand même, quand tout devient ville fantôme à 15 heures. Bref, j’avais la rage (et je l’ai toujours un peu) et on est juste partis au freecamp s’installer tranquillement pour que je puisse cracher mon mécontentement sur la ville de Cathedrale Cove dans cet article.
Jour 4 : On a stagné au freecamp
Comme nous avions deux jours d’avance sur le programme, nous avons simplement décidé de rester au freecamp qui était plutôt pas mal et nous avons bien fait ! Ce jour là, nous avons été rincés. Au matin, une famille Allemande avec qui nous avions discuté la veille terminait son road-trip de deux semaines. Ils avaient énormément de stock de nourriture et à défaut de jeter, nous ont donné leurs conserves et leurs pâtes. En gros, ils nous ont donné beaucoup de nourriture. Et ce n’était pas terminé, puisqu’un local (Bruce) qui avait garé son camion de bois à côté du van, m’a demandé si je pouvais jeter un œil pendant la nuit sur les chaines qu’il venait de racheter. Il m’expliquait qu’il se les était fait voler plusieurs fois et qu’il voudrait éviter pour la nuit. En échange, il est repassé et nous a offert deux steaks de bœuf du boucher. Le reste du temps, nous l’avons passé à travailler et à glander, faire notre lessive et l’éparpiller partout. Bref, une journée peu active mais qui fait du bien.
Jour 5 : Cooks beach – Coromandel Town
Nous avons été un peu plus actifs que la veille. Cette journée variait entre cascades, forêt et ville. Bien que ça faisait un moment que la petite ville de Coromandel était au programme, elle était selon Jodi (notre interlocutrice BNZ) à visiter. C’est sous un ciel un peu gris que nous avons repris la conduite.
Cooks beach
À la base, je voulais aller à Cook beach pour la vue à 180º sur la mer, et ce, depuis le point de vue de Shakespeare Cliff. Bon, j’ai un peu loupé cette étape et nous avons juste vu… la mer. Je n’ai pas trop fait attention au programme et comme ça restait une plage classique, après un petit tour dans la ville, nous ne nous y sommes pas attardés. Oupsi.
The 309 Road
Gravel road en veux-tu en voilà ! Des voitures qui passent à toute allure, qui ne se serrent pas. Pour moi qui conduisait, c’était la route de l’enfer. Dommage, parce que cette voie est une alternative à la route principale qui fait passer de la côte ouest à la côte est (et inversement). Mais les visites qu’elle réservait et la vue sur les montagnes du centre de la péninsule valaient bien quelques petites frayeurs.
3 spots en une route
La route 309 permet de faire 3 petites visites sympathiques : Waiau Kauri Grove, Waiau Falls et Stuart and the pigs.
Nous avons commencé par la courte promenade de Waiau Kauri Grove qui nous a menée à un peuplement d’arbres Kauri. Nous avions appris lors de notre randonnée dans les mines de Collins que c’était une espèce d’arbre protégée et où il fallait prêter attention à la propreté de ses chaussures car cet arbre, l’un des plus grands types de Nouvelle-Zélande a rapidement tendance à être infecté.
Un autre accès rapide et facile sont les chutes Waiau. Si généralement cette cascade est un lieu populaire pour les baignades, au vu du temps, nous ne nous y sommes pas risqués.
Stuart and the pigs était un peu une surprise sur la route. Thibaut avait vu un point de vue et en passant avec notre van, nous avons vu une ribambelle de petits cochons. Nous nous sommes arrêtés un moment sur le bas côté pour prendre le temps de les observer. Nous n’avons jamais trop su définir si c’étaient réellement des cochons, mais comme ils se bagarraient facilement entre eux et que certains s’approcher trop près de nous, nous sommes remontés dans la voiture tant que nous étions en un seul morceau. Par contre, nous avons jamais trouvé Stuart.
Coromandel Town
C’est cette petite ville que nous a recommandé Jodi et c’est vrai qu’elle est mignone. Quelques boutiques, des petits cafés et bars, des galeries d’art. C’est un peu le genre de ville où se laisser porter. C’est ce que nous avons fait. Après un petit tour dans l’hyper centre, nous nous sommes dirigés vers le café que nous avait recommandé notre correspondante BNZ : le Weta Café. Et nous n’avons pas été déçus. Si nous devions simplement prendre un verre ou boire un café, qui est, selon les commentaires tripadvisor le meilleur des alentours ; voir les assiettes bien remplies des clients nous a donné envie de commander un burger chacun avant de reprendre notre petit tour de ville.
Jour 6 : Whangapoua et sa plage secrète
Nous n’avions pas prévu de trop conduire ce jour là afin de pouvoir profiter de la plage. Sauf que ça faisait déjà une journée et demi que la pluie ne s’arrêtait pas. Nous décidions tout de même de faire les 23 minutes de route, de montée et de tournants. Nous avons bien cru que notre van allait y rester, mais il a survécu. Arrivés sur place, toujours accompagnés de la pluie, nous avons attendu quelle passe. Spoil : elle ne se sera jamais arrêtée. Quoi qu’il en fut, nous n’avons pas baissé les bras et cette journée, bien que petite en activités sportives fut une micro-aventure.
New Chums Beach et Lookout
Nous avions déjà tenté d’accéder au sentier qui mène à la plage et au lookout de cette petite plage secrète. Nous avons dû traverser un creux dans la mer qui était finalement bien plus grand que ce que nous pensions. Les pieds et chaussures trempés, sous la pluie, foutu pour foutu, nous avons continué d’avancer. Sauf qu’il y avait une pléthore de rochers à passer où la mer venait se frapper dessus. En réfléchissant deux secondes, nous nous sommes dit peut-être qu’il serait plus prudent et avisé de traverser avec une marée basse.
Deuxième tentative dans l’après-midi. Si le temps se tenait avec difficulté, nous avons tout de même réussi à faire un bon bout de chemin l’esprit tranquille. Cette fois, pour traverser la mer, nous n’avons pas eu besoin de retirer nos chaussures. Thibaut a réussi à nous frayer un chemin dans l’eau stagnante nous permettant de rejoindre la terre ferme. Passé tous les rochers glissants et remplis de petits coquillages noirs que je ne voulais absolument pas écraser, nous avons pu emprunter un chemin qui nous a menés au bas du lookout. Tout n’était pas joué. Il fallait pas mal escalader pour pouvoir atteindre le sommet. Entre racines des arbres, montée, sentier inexistant et boue bien glissante, après une petite montée et presque arrivés au sommet, nous avons préféré faire demi-tour par sécurité. Frustrant, mais plus safe. Cela ne nous a pas empêchés de descendre un peu plus bas et d’observer la New Chums Beach avant de rebrousser chemin sous la pluie.
En réconfort de tous ces efforts, nous étions parvenus à trouver une douche extérieure. C’était un peu froid, mais étant déjà mouillés et plein de boue, nous avions tout à gagner !
Jour 7, 8 et 9 : Bloqués à Thames Town
Nous sommes restés 3 jours sur Thames, un peu bloqués, car nous avions réservé un chalet pour une nuit entre deux randonnées. Je pense qu’en 3 jours, on peut dire qu’on a vu la ville sous toutes ses coutures. Avec vue sur la ville depuis le mémorial jusque la moindre petite rue ou le moindre petit chemin.
Dimanche : Arrivée à Thames
On ne va pas dire que Dimanche on était les plus motivés. Entre la pluie et juste la grosse flemme, on a simplement voulu éviter le sot d’eau pour cela, nous avons passé une partie de la journée sur le bord de l’autoroute, devant la mer. Nous avons ensuite rejoint Thames où nous avons commencé une petite visite depuis son monument aux morts qui donnait une vue sur toute la ville avant de nous poser et de profiter de la fin de journée sous un petit rayon de soleil
Lundi : découverte de la ville
Nous voulions profiter de notre journée pour visiter Thames. Même si cette ville est plus grande que beaucoup d’autres en Nouvelle-Zélande, elle reste une toute petite ville. En une matinée, elle était faite. Nous avons eu le temps de faire une dizaine de boutiques vintages ou de friperies, soit presque toutes les boutiques de la ville. Ça nous aura au moins occupés la matinée avant de déguster un bon sandwich sur un banc et de rejoindre le van pour glander et suivre la promenade le long de la mer.
Mardi : randonnée improvisée
Comme des petits vieux, à 9h nous étions sur le sentier pour entamer notre randonnée du matin. Nous ne voulions pas rester à rien faire dans le van, c’était l’occasion de prendre l’air frais et de bouger un peu. Si en revanche nous pensions faire une petite randonnée de deux heures, c’était sans savoir que c’était 2h30 juste un aller. Alors nous avons simplement décidé de faire demi-tour sur le sentier après 1h30 de marche. Nous aurons marché en tout 3 heures dans la forêt, de quoi nous échauffer pour le lendemain. C’était aussi une bonne excuse pour aller s’acheter des sandwich à la boulangerie et de prendre un bon banana bread avec un café en attendant de pouvoir recharger un peu les batteries de nos appareils.
Jour 10 et 11 : Aller et retour à la randonnée de Kauaeranga Kauri
Mercredi, nous sommes partis début d’après-midi pour entamer notre première randonnée sur deux jours : la Kauaeranga Kauri Trek. J’avais réservé il y a plusieurs semaines de ça une petite hut en point d’arrêt pour pouvoir aller voir les Pinnacles avec un beau coucher de soleil. C’est tout gaiment, que nous avons entamé une marche censée durer 4 heures (on aura mis bien moins de temps). Expérience enrichissante et magique, nous avons rencontré pas mal de monde et pu discuter avec différentes nationalités, et ça c’est cool.
Mercredi : Une montée pour des pas de géants
Je ne vais pas mentir, bien qu’avec du recul la randonnée ne paraissait pas si compliquée, qu’est-ce que l’allée fut loooongue. C’est dans la forêt du Coromandel quelle se trouve et il vous faut parfois gravir des marches mégas hautes. Bien connue et sans doute LA randonnée du Coromandel à faire, c’est une “promenade” qui mène au sommet des Pinnacles avec une vue incroyable sur la péninsule de Coromandel. Il est possible de la faire sur une journée, mais si vous souhaitez faire le coucher de soleil : pas le choix, il faut passer par la case Hut (gîte).
Après une bonne heure et demi de montée (deux heures peut-être pour les plus lents), entre marches pour pas de géants et sentiers de roche (c’est votre cardio qui se régale), nous avons rencontré à un croisement un couple de français qui commençaient leur PVT d’un an en Nouvelle-Zélande. C’était notre première rencontre et le temps de discuter un peu et d’échanger des tips, ça nous a bien pris une bonne demie-heure de discussion. En reprenant le chemin, nous avons croisé un autre couple, Suisse cette fois avec qui nous avons fait un bout de chemin avant de rejoindre le gîte. C’est ici que nous avons commencé à discuter avec plusieurs personnes : Susannah et Oli, un couple de Londoniens, Blanca, une tchèque, ainsi que trois français dont un couple en fin de PVT Australien, qui passait ses vacances en Nouvelle-Zélande avant de rejoindre l’Amérique et une jeune fille qui terminait son circuit en Nouvelle-Zélande avant de rejoindre la Nouvelle-Calédonie. Nous avons finalement sympathisé et passé le reste de la randonnée avec eux. Un joli moment d’échange sans le wifi, qui fait du bien.
Juste avant le coucher du soleil, vers 19h, nous avons tous remis nos chaussures de marches et nous nous sommes motivés pour terminer la randonnée. Il nous restait apparemment 1 heure de marche, le temps de monter je ne sais combien de marches, d’escalader un peu avant de pouvoir atteindre le sommet. Nous aurons mis finalement entre 30 min et 45 min. Le spectacle en valait carrément le coup, même avec un amas de jeunes bruyants qui n’arrivaient pas à apprécier grand chose du paysage.
Jeudi : le retour
Avant de reprendre le chemin du retour, nous étions 5 à nous motiver pour aller voir le lever du soleil. Nous n’avions pas forcément l’attention d’y aller avec Tibo, mais comme tout le monde semblait vouloir y aller, nous avons fait les moutons de peur de le regretter. Après une dure et très courte nuit de sommeil nous étions prêts à nous lever à 5 heures et quelques. Comme des nuls, nous pensions que le gîte c’était comme une auberge de jeunesse et que les draps, ainsi que la vaisselle étaient fournis, nous sommes partis sans rien mis à part de la nourriture pour le soir. Spoil : on aura eu froid toute la nuit, malgré le fait qu’Oli et Susannah, adorables comme ils sont, nous aient prêtés des duvets. Donc, après une heure de sommeil à tenter de se réchauffer toute la nuit collés comme des pingouins, lampes torches sur la tête, et un réveil à 4h30 du matin, si au moins, vous avez eu la chance de dormir, nous nous sommes lancés dans une randonnée nocturne pour retourner au sommet. De l’autre côté du rocher, comme une fourchette de petits pains, nous avons attendus de nous faire dorer par le lever du soleil que nous n’aurons finalement pas vu à cause du brouillard. Ce n’est pas faute d’avoir bien attendu, mais à un moment, il fallait s’y résoudre ; le soleil c’était levé, et il n’y avait plus rien à faire. La redescente vers le gîte fut déjà plus intéressante aux notes de The Lord of the Ring avec le brouillard et le soleil levant dans les pins.
De retour au gîte, personne n’a pu se recoucher et nous nous sommes posés pour le petit déjeuner tout en discutant de tout et de rien, de la suite de nos voyages etc. Comme nous n’avions pas pris de petit déjeuner mis à part une pomme et que Oli et Susannah avaient un paquet de porridge entier à manger avant de reprendre leur trajet en stop, il leur fallait liquider tout ça et nous avaient proposés de partager leur porridge, nous avons petit-déjeuner avec eux. C’était plus qu’adorable. Après tout une discussion, une petite douche froide et les affaires prêtes, c’était le moment de faire une petite photo, d’échanger nos instas avant de reprendre la route. C’est tous ensemble que nous l’avons faite.
Oli et Susannah seront certainement les seuls encore sur le territoire Néo-Zélandais d’ici décembre, et nous nous sommes dit que ça pourrait être bien sympas de se retrouver à Wellington pour partager une soirée. C’est avec hâte et grand espoir que nous l’attendons. Mais avant ça, il nous a fallut dire au revoir au groupe, accompagner les français dans la ville la plus proche et reprendre notre bout de chemin, le cœur un peu serré mais bien heureux de cette expérience un peu magique. Et c’est tout droit vers un freecamp que nous avons repris notre route pour nous reposer un peu avant le grand jour tant attendu du lendemain !
Jour 12 : The Lord of the ring journey
Cette journée de découverte était dédiée à la saga du seigneur des anneaux. Pas toute la journée, mais c’est ce que nous retiendrons principalement. Entre cascades et visite bien touristique, soleil et pluie, nous ne sommes pas restés roupiller de notre côté. Une dernière journée active avant notre grand retour sur Auckland !
Visite de Te Aroha
Pas du tout prévu au programme, mais en passant dans la rue commerçante, nous avons voulu nous arrêter et y jeter un œil histoire de dire. Nous nous sommes retrouvés à discuter avec Michelle et Mary, deux femmes dans un Op-Shop. Michelle nous a un peu raconté sa vie, qu’elle hébergeait un chien parce que son maitre était à l’hôpital, qu’elle venait d’Auckland et de plein d’autres choses. C’est elle qui nous a recommandé la boisson Te Aroha sparkeling soda. C’est une sorte de limonade (perso ça nous a fait penser aux bonbons pour la gorge – ce n’était pas mauvais) qui fait écho à leur passé et à l’eau de leur Mont Te Aroha et au hot soda water geyser. Apparemment, les habitants croyaient autrefois que l’eau du soda water geyser était bonne pour la santé, et n’hésitaient pas à en prendre. Spoil : ça n’était pas du tout le cas. C’est comme ça qu’est né l’idée de ce soda et que nous l’avons goûté !
Wairere falls : des cascades vertigineuses
Les wairere falls sont les plus hautes cascades du Nord de la Nouvelle Zélande. Mais pour les voir, il vous faudra grimper un peu. Pour déjà pouvoir observer les cascades d’en bas, nous avons mis environ 40 minutes à traverser des ponts, marcher sur des pierres et monter plusieurs escaliers. Ce n’est pas la plus compliquée des montées, mais ce n’est pas la plus courte. Quoi qu’il en soit, l’exercice en vaut le coup !
Il est également possible de continuer l’ascension pour se retrouver au sommet de la cascade. Selon les indications, le temps nécessaire pour l’atteindre tourne autour de 90 minutes. Il faudra alors compter le retour en plus. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de continuer car nous avions réservé nos billets pour une visite, mais je pense que la vue du haut de la cascade en vaut réellement le coup.
Se prendre pour un hobbit à Hobbiton
Direction Hobbiton pour la dernière visite de la journée. Nous avions un billet pour 16h30, mais nous avons réussi à passer à 16h. J’avais peur que la visite soit bien touristique et d’être déçue (sachant que la première fois que je suis venue en Nouvelle-Zélande, ne pas l’avoir fait avait été une petite déception). Bon, soyons honnêtes, ça reste une visite bien touristique, maiiiiiiiiiiis j’ai bien aimé. On passe le fait que j’ai rien entendu la moitié de la visite à cause du bruit de la pluie sur le parapluie, que les personnes devant ne se serraient pas et n’avaient pas grand chose à faire des explications, sinon, le tour est vraiment sympa, peut-être un peu trop rapide. Les visites doivent enchainer, pas trop le temps de vous poser ou vous promener à votre guise. De toute façon, vous devez suivre le guide. Ce qui est chouette, c’est que les propriétaires des terres sont aussi mis en avant, ainsi que le jardinier qui a un boulot monstre.
Notre visite se passait exclusivement dehors, mais en décembre 2023 devraient ouvrir des visites d’intérieur de maisons de hobbit. Qui dit plus de visite, dit aussi gonflement des prix.
En soit, la visite est un peu une immersion dans le village hobbit. Elle se termine même au bar avec une boisson au choix (bière brune, blonde, cidre ou gingerbeer ; cafés et thés disponibles également). Quand vous entrez par mauvais temps, il y a une odeur de feu de bois, et ce n’est pas étonnant, puisqu’un grand feu de cheminée a été fait pour vous réchauffer devant avec vos boissons : de quoi vous mettre dans l’ambiance. En repartant, vous avez même le droit à un mug en céramique ! On était trop heureux.