Comme expliqué dans l’article sur Wellington, notre mois passé dans la région s’est ponctué de House sitting et de woofing. Nous devons beaucoup à Cathy pour le house sitting, car c’est elle qui nous a dégoté les “jobs”. C’est début janvier que nous avons donc commencé notre second house sitting chez Anna, dans le très beau quartier de Khandallah, apparemment quartier riche si l’on en croit la maison et la vue sur la ville. Je vous raconte cette petite semaine passée à garder la maison et le nouveau compagnon que nous n’aurons finalement que très peu vu : Moonlight.
Jour 17 : Arrivée à Khandallah
Mauvais temps, bar et programmation
Nous avons dormi une énième fois dans la rue (enfin, dans le van, mais garés dans la rue), voulant éviter une nouvelle nuit de vent. Cette fois-ci, que qui nous a bien empêchés de dormir, c’était la pluie. Positionnés sous un arbre, la pluie incessante, même à notre réveil fut fatale pour notre sommeil. Mais ce n’était pas grave car nous devions rejoindre la maison d’Anna dans l’après-midi. Comme le temps avait décidé de n’en faire qu’à sa tête, nous avons pris un petit-déjeuner abrité sous notre van avant de rejoindre le petit café que nous avions repéré plusieurs fois près de notre stationnement : le Te Aro café. Aux aspects un peu bobo, nous avons pu y poser nos fesses toute la matinée pour charger les batteries de nos outils de travail et avancer sur l’île du sud. Pour ma part c’était programmation du voyage (tant bien que mal car tout dépendait du travail trouvé) et Thibaut avait planché sur le budget et la recherche d’emploi. Le tout accompagné d’un flat white parce qu’il parait que Wellington possède l’un des meilleurs cafés du monde, il me fallait donc tester !
Arrivée dans une maison de beau quartier
Alors, avant d’y arriver, je dois vous raconter la misère que nous avons traversé. Nous devions rejoindre la maison pour 14h. Nous ne partions pas gagnant car le temps de faire à manger et d’y arriver, nous étions déjà en retard. C’est en voulant démarrer que la catastrophe est arrivée. Le van ne redémarrait pas. Bon gros citadins pas du tout bricoleurs, nous ne savions pas trop pourquoi. On a supposé un peu au hasard que les batteries étaient à plat. Nous avons mis environ 2h30 pour : trouver la batterie sur notre van, trouver quelqu’un qui puisse nous aider, savoir comment on branchait les câbles et faire redémarrer le van. Soulagement, ça a bien fonctionné. Merci au papi qui nous a offert son aide, prêté ses pinces, s’est garé deux ou trois fois afin que les câbles puissent être reliés et pour sa proposition de douche (apparemment on devait puer). Je dois avouer que nous n’étions pas serein et Wellington nous en aura fait voir des vertes et des pas mûres. C’est à 16h que nous avons finalement pu prendre la route pour rejoindre le quartier de Khandallah ; un quartier assez luxueux et il faut dire que nous n’avons pas été déçus par la vue !
La maison est située en haut d’une colline, ce qui donne une vue panoramique sur toute la ville. Plutôt plaisant. La maison comprend 3 étages, celui du haut, par lequel on accède à la maison correspond aux pièces à vivre type salon et cuisine. L’étage du dessous est dédié aux chambres et salles de bains ainsi qu’à un second salon. Enfin, le tout dernier, au plus bas, à la buanderie. La maison est donc organisée du haut vers le bas pour matcher avec l’esprit colline. Après un tour de maison, un émerveillement devant la vue et la grandeur de l’habitation ; nous avons essayé de prendre nos marques. Moonlight le chat s’est éclipsé à notre arrivée. Nous étions persuadés de pouvoir le voir au soir, que neni ! La journée s’est bouclée devant la vue avec ciel dégagé pour notre plus grand bonheur, à travailler sur nos trucs persos et à faire des crêpes pour le repas du soir. Que demande le peuple ?
Jour 18 : Pique nique entre français
À la base, comme il faisait beau, il était prévu de faire le marché de Wellington et de terminer le musée Te Papa, une bonne fois pour toute. C’était sans compter que Thibaut avait trouvé la veille un événement entre français qui se regroupaient pour partager un pique nique au parc. Rendez-vous à 12h30 pour faire griller les saucisses et manger du camembert aux truffes (et ce n’est pas une image) !
Otari Wilton’s Brush
Après une matinée assez tranquille à vouloir profiter de la maison d’Anna et de sa vue incroyable sur la ville en contrebas, nous avions décidé de bouger un peu avant l’heure pour rejoindre le pique-nique. Au final, nous serons arrivés 30 minutes plus tard car il était impossible pour nous de fermer la porte à clefs. Après maintes tentatives sans parvenir à joindre Anna, à taper le code, à tenter de verrouiller à la main, claquer la porte etc. Thibaut a du faire quelques courses alors que je persistais à tenter de fermer la maison à clef. C’est un peu après une demi-heure que j’ai réussi à contacter Anna et fermé la porte avant que Thibaut ne vienne me rechercher. Le plus étrange, c’est que dans un aussi beau quartier et avec une maison aussi luxueuse, Anna m’a certifié qu’elle ne fermait jamais la porte à clef quand elle sortait du moins, en journée. Elle verrouille seulement la nuit, car je cite : “Je n’ai rien à voler, mais tu dois certainement avoir des affaires plus précieuses que nous, pour vouloir fermer à clef”. Je pense que c’est plus une question de moyens, en réalité. C’est beau la confiance kiwi, jamais en France on laisserait sa porte ouverte à tout le monde.
Une fois la maison verrouillée, nous nous sommes dirigés au pique-nique. Si nous nous attendions à un événement de backpackers d’une vingtaine d’année, nous nous sommes retrouvés avec des familles pouvant avoir parfois plusieurs enfants qui vivaient depuis quelques années maintenant en Nouvelle-Zélande. C’est là que nous avons rencontré Amélie qui habite dans le pays depuis maintenant 6 ans et Nick, Néo-Zélandais qui sait très bien parler français et dont le rêve serait d’habiter en France et d’avoir la nationalité ( et pour ça, il ne sort et ne vit qu’avec des Français, si si !). Et franchement, du vocabulaire et de la culture française, il en connait ! Bien sûr, il y avait beaucoup plus de monde sous ce beau soleil de dimanche, mais c’est bien à quatre que nous avons parlé jusque 21h avant de reconduire Nick près de chez lui.
Une journée à manger du camembert aux truffes, de la salade composée, du kombucha, canelets maison grâce à Amélie, originaire de Bordeaux (tout s’explique) et à discuter de la vie, de la France, de la Nouvelle-Zélande, du voyage et rien d’autre.
Jour 19 : Wellington botanic gardens
Après une matinée encore à vouloir profiter de la maison (car franchement, en restant si peu de temps dans un si beau lieu, il serait dommage de ne pas y passer du temps), à préparer un bon-déjeuner et un repas healthy aux notes sucrées salées, nous avons voulu tester l’un des clichés digne d’une carte postale de Wellington : le cable car qui mène aux jardins botaniques.
Cable car, un téléphérique qui date
Le cable car est pour moi l’une des attractions attrape touristes de Wellington, mais je voulais le faire quoi qu’il en soit. Il s’agit d’un téléphérique qui existe depuis plus de 120 ans, qui sillonne la colline de Kelburn et mène à certaines des plus belles vues de la capitale ainsi que quelques lieux de visites comme son musée, les jardins botaniques ou encore Zealandia (avec navette gratuite). C’est 11 dollars pour un aller et retour en 2024, pour 5 minutes de trajet depuis le centre-ville. Un peu cher, mais c’était beaucoup trop chouette de se croire dans la navette du château ambulant d’Ayao Miyazaki (oui, rien à voir, mais ça m’a fait penser à ça) et d’entrer dans des tunnels qui s’éclairent et clignotent de toutes les couleurs. Les navettes fonctionnent jusque 20h, de quoi laisser une bonne journée pour visiter ce dont vous avez besoin en hauteur.
Juste par curiosité, nous avons voulu jeter un œil à son musée (accès gratuit). Nous avons pu y voir les anciens wagons, un peu de son histoire et sa mécanique, mais franchement, il n’y avait rien de spécial à voir.
Le labyrinthe des jardins botaniques
L’accès aux jardins est gratuit et c’est la promenade idéale pour venir se détendre après une journée de travail ou un dimanche après-midi sous le soleil. Ils se divisent en plusieurs parties comme la maison Bégonia ; une serre qui était malheureusement fermée à notre arrivée, un étang pour les canards avec petit pavillon, le jardin des roses, le jardin des herbes, un jardin éducatif et j’en passe parce qu’il y en avait vraiment beaucoup. Nous avons passé environ 3h30 dans ce parc, c’est pour dire ! C’est aussi ici que plusieurs concerts avaient lieu lors de notre passage à Wellington, et ce, durant toute la période de janvier. Si nous le savions (nous l’avions oublié), quand nous sommes passés, l’installation des lumières pour éclairer les jardins de nuits, était en cours ; de quoi nous donner envie d’y retourner au soir.
Jour 20 : dernière nuit et journée dans le palace
Après notre dernière nuit chez Anna et sa famille, il nous fallait passer la matinée à nettoyer et rassembler nos affaires. Puis, direction le centre de Wellington pour voir une petite rue que nous ne connaissions pas encore et profiter d’une belle journée ensoleillée. Autant dire que c’était une journée peu chargée avec de la promenade et une fin en musique.
On a refait le centre de Wellington
En repassant par Cuba street, j’avais un peu en tête de m’acheter un petit quelque chose de la boutique Chilli que j’avais repérée. En revoyant les prix, je me suis souvenue pourquoi je n’avais rien acheté la fois précédente. Nous avons continué notre chemin, et sommes passés la boutique de Mathieu le paresseux (c’est comme ça qu’on a appelé le paresseux que j’aimais tant dans l’une des boutiques de cuba street – balle perdue aussi à l’ancien collègue). Est-ce que j’ai failli craquer et acheter cette peluche beaucoup trop encombrante, pas du tout indispensable mais beaucoup trop mignonne ? Oui ! Mais je ne l’ai pas fait. À la place, nous avons rejoint l’angle de rue du cable car pour continuer en direction du port. Une fois là-bas, nous nous sommes arrêtés pour profiter de la terrasse d’un restaurant, dont l’un des serveurs habitait dans la même rue que mon ancien travail (soit à 2 minutes à pieds) en attendant de pouvoir rejoindre l’ouverture des concerts prévus aux jardins botaniques.
Ouverture des Gardens Magic Concert Series
À partir du 9 au 28 janvier, la ville organisait des concerts aux jardins botaniques ainsi que des illuminations de nuit. Après avoir discuté un bon 20 minutes avec un ancien canadien qui travaillait pour médecin sans frontières, nous sommes arrivés comme des touristes au jardin qui était bondé de monde. Tout Wellington s’était déplacé pour l’ouverture des Gardens Magic Concert Series. Deux artistes étaient au programme : Carl Webley pour de l’Acoustic folk rock et The BeatGirls pour un 60’s girl group, du Motown et de la Soul. Pensant qu’il y avait des foodtrucks, nous sommes venus les mains vides. Il était dommage de profiter du concert sans rien à grignoter, du coup, Thibaut s’est chargé d’aller nous chercher une petite pizza vegan du coin accompagnée d’un cidre à la mangue. Petite n’est pas un euphémisme, puisqu’elle faisait la moitié d’une pizza classique. C’était bon, mais nous avons fini par rentrer un peu avant la fin du concert pour finir notre repas en nous cuisinant quelque chose. Une petite soirée bien sympa qui nous a fait du bien.
La pizza
rachitique de chez Sprig + Fern
Déplacement
de tout Wellington