L’une des dernières régions de l’île du nord avant de passer dans le sud : le grand retour de Waikato. Et c’est par un accueil chaleureux et inattendu que nous sommes de nouveau entrés dans cette région. Région qui nous marquera pour la beauté de nos randonnées (voir à la toute fin de l’article).
Jour 1 : Ngaruawahia – Raglan
Nous avions prévu toute la journée pour rester sur Raglan. C’est Tony, rencontré à Rotorua avant notre woofing chez Eva et Alex, qui nous avait vivement conseillé de visiter la ville. Il nous avait même échangé ses coordonnées juste avant que l’on parte, juste au cas où. Comme promis, la veille, je lui avais glissé un petit message pour lui indiquer que nous serions sur place. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à passer une nuit chez lui et Ange. Vraiment, la Nouvelle-Zélande me redonne foi en l’humanité.
Raglan
Nous avons pris notre temps au freecamp avant d’arriver à Raglan. Nous avons pu y faire à manger juste devant la mer, même s’il y avait beaucoup de vent. S’en est suivi la découverte du centre et je dois dire que si nous voulions habiter dans une ville de Nouvelle-Zélande, celle-ci nous conviendrait plutôt bien. Connue sur la côte ouest, la ville attire tout ce que les villes de surf attirent : de la bonne nourriture, un joli disquaire dans lequel nous avons passé un long moment, un café qui y fait des chocolats européens, des boutiques chiques et bohèmes et surtout, une bonne vibe : nous avons pu parler à un commerçant d’affaires de skates et sa voisine, ancienne Allemande et artiste qui a créé les packs de chocolats Raglan. La ville a une vraie atmosphère de bohème. J’y ai même trouvé un joli bob qui matcherait avec une idée bien précise que j’ai en tête. Je vous en reparlerai plus tard (c’est un secret).
Chez Tony et Ange
Il n’y avait pas vraiment d’heure de convenue avec Tony. Nous devions juste lui dire quand nous avions terminé la visite et monter chez lui. Comme nous étions tout près et que nous ne voulions pas squatter, nous avons attendu qu’il soit 18h30 pour envoyer un petit message. Ça tombait bien, il nous avait demandé si nous étions tout près. C’est avec un chaleureux accueil que nous sommes arrivés chez Ange et Tony. Nous avons passé la soirée avec eux, à discuter de nos vies, ce que nous avions déjà vu etc. Qu’est-ce que nous avons bien été reçus ! Ange pêche elle même son poisson avec un harpon et nous avait préparé en entrée un ceviche incroyable avant d’attaquer une pièce de bœuf hyper tendre et un dessert rafraichissant.
C’est à table qu’ils nous ont proposés si nous voulions rester pour la nuit. Nous ne voulions pas abuser, mais comme ils nous ont soutenus qu’il n’y avait aucun problème, nous sommes restés. J’ai pu y prendre un bain chaud à la noix de coco et à l’orange, ma peau revivait. Quel bonheur de pouvoir se poser quelques instants et de se sentir propre. Quand j’ai demandé à Tony s’il avait l’habitude d’inviter des PVTistes qu’il venait de rencontrer, il m’a répondu que non, mais qu’il était ravi de pouvoir offrir l’hospitalité à des campeurs. C’était sans doute un signe pour lui car nous nous étions croisés au lac et ça faisait très longtemps qu’il n’y avait pas été. La discussion était passée toute seule et le fait que nous soyons encore sur place, prêts à partir, pile quand il revenait 1 heure plus tard pour nous échanger ses coordonnées avait dû le motiver à nous proposer de lui rendre visite. La vie peut vraiment être incroyable et je n’espérais pas tant de gentillesse en arrivant en Nouvelle-Zélande. Vraiment.
Jour 2 : Raglan – Aratiatia rapids
Les Aratiatia rapids était notre seule visite de la journée. C’était avant de se décider à rester un peu sur Raglan et de profiter des petites raysons de soleil pour faire les jardins d’Hamilton que nous n’avions pas pu faire la toute première semaine de notre arrivée en Nouvelle-Zélande. Nous nous sommes retrouvés à quitter la ville fin de journée, avec deux heures de route à faire pour rejoindre le centre. Autant dire que nous avons posé le van au freecamp et profiter des derniers rayons du soleil pour se poser un peu.
Whale Bay
Après un petit café matinal chez Tony et Ange, nous avons suivi leurs conseils pour terminer notre visite de Raglan. Pour cela, direction Whale Bay, une plage de surfeurs pour terminer notre petit-déjeuner devant les immenses rouleaux d’eau. Si vous êtes débutant et que vous souhaitez vous essayer, il existe des magasins de location de surf et des auberges qui proposent des cours et des navettes vers les spots réputés pour surfer.
Bridal Veil Falls
Seconde recommandation de nos hosts. Apparemment il y avait même des grottes, bien moins connues que les waitomo caves ou les waipu caves, mais elles étaient payantes, encore une fois. Nous avons préféré nous diriger aux chutes de Bridal Veil. Nous avons suivi un sentier de 10 minutes qui donne sur différents points de vues : du haut des casdes, en son milieu et au bas. Si on pourrait être lassés des cascades à force d’en voir, facile d’accès, elles étaient assez impressionnantes. On avait le soleil en pleine face du coup nous n’avons pas trop pu profiter lorsque nous étions au pieds de la cascade mais la balade à travers la forêt était sympa. Un peu stressante néanmoins en ce qui concernait notre van Patrick, car c’était la première fois que nous voyions un panneau de précaution sur la bonne fermeture des portes. À savoir que la Nouvelle-Zélande est normalement très sécurisée avec peu de vols. Du coup je n’étais pas tout à fait sereine mais à notre retour Patrick était en grande forme. Donc rien à signaler.
Hamilton gardens pour faire le tour du monde
Après un rapide passage par un petit bourg qui présentait un marché éphémère, une petite discussion avec une créatrice sur la conduite des Néo-Zélandais et du prix de l’essence, nous avons dû repasser par la ville d’Hamilton. Comme nous avons eu le temps depuis notre arrivée d’en parler et de découvrir ce qu’il y avait à faire, c’est à dire principalement les jardins, nous avons profiter d’y être une dernière fois pour les faire. Au final, nous serons bien restés 2 heures dans un labyrinthe de jardins, ce qui nous faisait bien penser à Alice au pays des Merveilles. Chaque porte donnait sur une nouvelle et ce, à répétition. Nous avions l’impression que les jardins étaient à l’infini et passer à chaque fois dans un nouvel univers : chine, japon, angleterre du 19e, surréalisme etc. Avec, (ma référence n’était pas gratuite), un petit clin d’œil à Lewis Carroll, avec une statue d’Alice, le chapelier fou et le lapin Blanc. C’était au final une chouette découverte qui remonte un peu la ville dans notre estime.
Jour 3 : Aratiatia rapids – Hipapatua Recreational Reserve
Journée ensoleillée encore une fois et matinée assez tranquille. Nous devions commencer la journée pour faire ce que nous n’avions pas eu le temps de visiter la veille avant de reprendre notre programme. Au final, nous en avons fait un peu plus que ce qui était prévu initialement, avec détente à la clef pour une fin de journée.
Aratiatia rapids
Les premières chutes étaient prévues à 10h (en tout, il y a quatre levées de barrage : 10h, 12h, 14h et 16h), nous avons décidé de nous y rendre un peu plus tôt pour ne rien louper du spectacle. Je tenais absolument à me rendre au barrage car c’est ici que l’une des scènes du Hobbit a été tournée. Il s’agit dans la désolation de Smaug du passage où la compagnie des nains s’échappe de la prison des Elfes et descend une rivière tumultueuse dans des tonneaux. Outre cet aspect culturel c’est quand même impressionnant de voir la rivière Waikato se transformer en torrent en l’espace de quelques secondes seulement.
On pensait rejoindre Huka falls à pieds, mais flemme.
Après les Aratiatia rapids, nous pensions pouvoir marcher sur le sentier qui mène à notre prochaine visite. C’est après 1 heure de marche, que nous nous sommes posés la question si les deux heures pour accéder aux chutes comptaient le retour. Nous avons bien compris que pour un aller et retour nous en aurions pour 4 heures de marche, nous avons donc décidé de faire demi-tour et de manger. Ça nous aura fait une marche de deux heures.
Huka falls : bain de foule
Sur le chemin en rejoignant enfin les Huka falls, nous avons croisé un magasin de souffleur de verre. Comme nous avions du temps, nous avons voulu y faire un tour. C’était assez sympa : il y a un petit café, une petite boutique et il est possible moyennant de l’argent de voir un souffleur de verre travailler. Ça, on ne l’avait pas bien compris puisque c’était noté sur le devant de la porte qui était ouverte (et donc pas visible). Nous avons pu profiter d’une partie de visite avant de se rendre compte en sortant qu’il fallait payer. Bref. En rejoignant finalement les Huka Falls, nous nous sommes retrouvés dans un bain de touristes. Je me souvenais avoir fait l’attraction il y a 7 ans et j’en avais gardé un souvenir assez précis avec son eau turquoise et son haut débit. Il s’agit d’un phénomène d’énergie hydroélectrique naturelle avec plus de 220 000 litres d’eau par seconde déversés sur une cascade de 11 mètres de haut. Assez impressionnant, encore une fois.
Taupo : comme un air de mois d’août
Taupo, c’ets une assez grosse ville située au nord du lac éponyme. La ville n’est pas vilaine avec quelques street arts, des boutiques sur plusieurs rues (ce qui est rare en Nouvelle-Zélande pour des towns), ses restaurants et bars. Soyons honnêtes, il n’y a pas grand chose à faire à même la ville. Nous avons un peu longé le port constitué de restaurants de malbouffe en tous genres : Burgerfuel, Burger King, Macdo tous sont dans la même rue ! À part ça, il n’y avait pas grand monde (comme d’habitude, vu que les Néo-Zélandais se déplacent principalement en voiture pour aller d’un point A à un point B) ce qui donnait un air de Paris au mois d’août. On a au moins pu faire un Op-Shop assez grand, un petit disquaire et quelques boutiques.
Spa Thermal park : micro espace d’eau chaude
À Taupo, il y a aussi une source d’eau chaude dans laquelle il est possible de se baigner. Elle est située au croisement entre le ruisseau Otumuheke et la rivière Waikato. Mais si nous nous attendions à retrouver un cours d’eau chaude comme les Kerosene Creek, il s’agissait vraiment d’un micro espace près des cascades monopolisé par les enfants et parents. Nous avons préférés nous baigner dans l’eau du lac glacée avant de nous laisser sécher au soleil à côté d’un couple qui n’a pas pipé mot (par contre les pompes, ça y allait). Néanmoins, le Spa Thermal park reste une alternative gratuite à Wairakei Terraces.
Atua recreational reserve
J’avais noté ce freecamp par accommodation à nos visites. C’était sans compter sur le fait qu’en mangeant, nous voyions tous les voisins aller chacun leur tour dans la même direction et y revenir peu de temps après. Nous avons bêtement voulu les suivre et il se trouve que nous étions à un joli spot près de la rivière Waikato (oupsi, c’était sur mes notes mais j’avais oublié) !
Jour 4 : Hipapatua – Hinemaiaia Reserve
J’avoue que cette journée était réservée à ne rien faire. Avec de grosses randonnées qui nous attendaient, je préférais que nous aillions des moments posés. C’était donc une journée plage qui était organisée avec à l’appui, beaucoup de temps libre.
Hot water beach
Le lac Taupo offre sa propre plage chauffée « Hot water Beach », comme celle du Coromandel. Bon on remplace le sable par des tous petits cailloux et c’est bon. Comme nous n’étions pas encore le week-end, il y avait largement assez d’espace pour tout le monde. Comme au Coromandel, il suffit de creuser un peu le sol pour sentir la chaleur thermique mais comme il faisait très beau et déjà très chaud pour nous et que les cailloux m’ébouillantaient les pieds (on a pas trop su si c’était à cause du soleil ou des sources thermales), j’ai préféré rester en surface. Même la baignade offre un moment rafraichissant entrecoupés de courants chauds. La température était bien moins fraiche que la veille, mais en fonction des vagues, des courants beaucoup plus froids pouvaient survenir. Bonus à la clef : une superbe vue sur le mont Ngauruhoe.
Hinemaiaia Reserve
C’était un casse tête pour trouver ce freecamp. J’avais lu sur l’appli que beaucoup de monde cherchait où il se situait. Sur une petite route en plein milieu d’une voie assez rapide, il a fallut qu’on s’avance un peu sur de la Gravel Road pour trouver un spot. Nous ne savions pas trop si nous avions le droit de nous y poser, mais un pêcheur nous a assuré que nous ne serions pas dérangés. De ce que nous avons compris au final, c’est que ce freecamp offre plusieurs accès près de la rivière aux véhicules. De quoi avoir un petit coin privé pour chacun. Bien protégés par la végétation, un petit chemin menait vers un cours d’eau pour nous permettre de nous rafraichir au matin !
Jour 5 : Hinemaiaia Reserve – Kiwicamp Tongariro
Nous avons préférer ne pas trop forcer sur cette journée encore avec celles qui arrivaient. Mais pour dire d’être un peu actif et de s’avancer près d’une des randonnées les plus connues de Nouvelle-Zélande, nous avons fait quelques étapes sur la route et pu apercevoir le début de notre journée future.
Lake Taupo Clear Water
Nous avons commencé la journée en douceur. Levés tôt, nous avons un peu trainé avant de prendre le van. Nous avions le temps, rien ne pressait. Notre premier spot était à même pas une minute de notre spot de nuit. Il y avait largement la place pour se garer. Nous étions seuls. L’accès au lac est très rapide et je dois dire qu’il porte bien son nom. Les buissons à peine passés, nous avons été éblouis par tout ce bleu : l’eau transparente du lac accentuait le bleu du ciel où les monts jouaient à cache cache avec les petits nuages. Nous nous sommes promenés quelques minutes sur la plage et les seuls voisins croisés furent une famille de cygnes et et une aigrette. Un lieu paisible pour une baignade en solitaire.
Turangi
J’avais noté que cette ville était hyper importante à voir. Malheureusement, je ne savais plus pourquoi et mis à part le tout petit (verry teeny weeny) marché, rien à signaler. C’est une town remplie de vieilles personnes, avec absolument rien à faire. Nous avons rapidement fait un tour, au cas où la mémoire me reviendrait mais rien. Et selon moi, la ville n’avait même pas de charme. Il faut le voir pour le dire.
Ketetahi track & falls
C’est à contre courant que nous avons entamé notre randonnée qui est également la fin de la randonnée du Tongariro Alping Crossing. Nous avons vu les gens épuisés par leur marche. Ça nous donnait un avant goût de ce qui pourrait nous attendre. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas pour aujourd’hui et c’est une promenade tranquille et rapide qui nous a menée aux Ketetahi Falls. Franchement, c’est hyper simple, ça nous a pris à tout casser 5-10 minutes pour y aller et c’est un joli spot pour se poser avec des sandwiches.
Kiwicamp Tongariro
Nous avons terminé la journée au Kiwicamp Tongariro, un large parking avec toutes les accommodations qu’il faut : douches, toilettes, poubelles et une superbe vue sur le mont. C’était sans se douter que l’accès aux douches était payant. Au vu de la taille du parking (avec très jolie vue en passant), nous n’avons pas réellement été surpris d’entendre des voisins faire la fête jusque 2 heures du matin et claquer leur portières.
Jour 6 : Kiwicamp Tongariro – Tongariro Alping Crossing
Dernière visite de la région de Waikato, et pas des moindres ! Si c’était notre seule visite du jour, elle nous aura pris la journée avec un réveil à 6h45 et 8 heures de marche. Bien fatigués, surtout après une mauvaise nuit car des voisins de parking s’amusaient à faire la fête jusqu’à 4 heures du matin, cette grosse promenade dominicale en valait bien la peine.
Tongariro Alping Crossing
C’est une randonnée qui peut se faire sur un ou plusieurs jours. Généralement, les randonneurs se garent sur le parking de Ketetahi et prennent un bus pour les emmener de l’autre côté sur le parking au point de départ de la randonnée : Mangatepopo. Ils font le trek et arrivent à leur véhicule à la fin. Bien sûr, nous avons tenté d’entrer sur le parking mais il fallait donner pour y avoir accès un numéro de réservation de billet pour prouver que nous prenions bien le shuttle. On s’est gentiment (pas du tout) fait éjecter. Ce n’était pas grave, nous avions vu plusieurs véhicules garés sur le bord de la route, on ferait comme eux. Il existe bien un autre parking gratuit près de la sortie, mais le stationnement n’est autorisé que pour 4 heures. C’est à croire qu’ils font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour faire payer ce fichu bus.
Comme nous ne voulions pas faire comme le commun des mortels, nous nous sommes donc bien garés sur le bord de la route pour commencer la randonnée par la fin. Tous les signaux avertissements étaient présents pour nous faire peur et nous recommander de passer par le point de départ et…. Prendre le bus du coup ! En effet, les panneaux mettent bien en avant que commencer par la fin est “beaucoup” plus dur que par le départ depuis Mangatepopo. Selon les panneaux, le terrain est plus pentu, ce qui ajoute 4 km et par conséquence du temps de marche. Il ne faut pas se laisser abattre avant de se lancer. Ayant bien en tête que d’autres l’avaient déjà fait, nous sommes montés en haut du cratère et sommes redescendus par le même chemin, nous permettant d’économiser par la même $70 NZD. Si je l’ai fait, c’est que c’est largement possible et j’ai même trouvé cette randonnée plus simple que la Kauaeranga Kauri Trek. C’est pour dire ! La montée en vaut bien sûr le coup, cela va sans dire : de quoi clôturer en beauté la région de Waikato.